Fort d’expériences acquises au cours de sa
guerre en Syrie, le Hezbollah ne saura pas cette organisation que le
monde a connu en 2006 et qui a fait face à Israël.
le Hezbollah sera plus fort, a estimé Jacob Amidor, ancien
conseiller israélien pour la sécurité nationale. Amidior qui a servi
dans des postes très sensibles au sein de l’armée et de l’appareil
politique israélien pose une série de questions que les dirigeants
politiques de Tel-aviv se doivent de répondre. Ces questions sont
évoquées dans un article intitulé « Les dangers du nouvel ordre mondial »
que fait publier Israël Today : " la première question qui se pose est
celle liée à la montée en puissance de l’Iran et à la capacité d’Israël à
faire face à l’emergence du binôme Iran/Hezbollah en qualité d’une
seule et unique puissance et ce, sous l’ombrelle protectrice de la
Russie. la seconde question renvoie à l’exploitation par l’Iran de cette
alliance de facto pour acculer au mur Israël. Les autres questions se
rapportent sur l’insatisfaction d’Israël face à l’Iran et au Hezbollah ,
tous deux prompts à tirer un maximum de profit de la présence des
russes dans la région, et la réponse des russes si Israël tient à réagir
au comportement du binôme Israël/Hezbollah. Est-ce que la Russie compte
rester les bras croisés face à une attaque violente d’Israël contre
l’Iran et le Hezbollah dans une région où la Russie est présente et où
elle est chargée d’une mission ? la réponse à toutes ces questions sera
révélée dans les faits" ? dans une partie de son article, Amidor revient
sur la présence de l’Iran et du Hezbollah en Syrie et écrit : " la
présence du Hezbollah en Syrie a des conséquences suivantes : le
Hezbollah dispose d’un plus grand champ d’action, ses capacités de
combat se sont amplifiés. nous sommes témoins en Syrie de l’émergence
d’une nouvelle génération de commandants du Hezbollah aguerris et qui ne
demandent qu’à être armés pour se transformer une une puissance
supérieure« . et Amidor d’ajouter : » Israël n’a jamais fait face à un
Hezbollah dont l’expérience de guerre s’est épaissie en Syrie. les
combattants et les réservistes du Hezbollah ont désormais cette
expérience et c’est en s’étant dotée de cette expérience là qu’ils
rentrent au Liban. le Hezbollah de 2015 n’est pas celui de 2006 et c’est
cela la réalité à laquelle il faudrait faire face"