Il est vrai qu’il faut vivre à Saint-Germain des Prés pour s’époumoner d’indignation en hurlant que « le grand remplacement n’existe pas ». Pas la peine pourtant de s’aventurer jusque dans les lointains quartiers de papous comme la Gare du Nord pour le voir, ce grand remplacement : il suffit d’ouvrir l’un de ces journaux qui font vivre les nos éditoriaux bien-pensants, et de lire les dernières pages, où les rubriques nécrologiques sont pleines de Gastons et de Marcelles, tandis que le carnet rose célèbre l’arrivée de Mamadous, Mokhtars, et autres Fatoumatas. Allez jeter un oeil dans une cour d’école, même dans un « bon » quartier. Nous disparaissons plus vite que ne l’ont fait les indiens d’Amérique.