Je reconnais bien effectivement la culture des jeunes que je fréquente.
Machisme, racisme, communautarisme, sexisme, violence, nous avons effectivement affaire à de véritables petits fachos, que nous avons laissé grandir ainsi, éblouis que nous étions par d’autres fachos. Ceux-là ne pouvaient pas en être !
Le fascisme pousse là où l’éducation est absente.
La République a laissé pousser en son sein même une génération (presque) entière de jeunes qui ont des idées ultra-conservatrices, des idées de vieux.
La religion prend la place de la loi, la pornographie remplace l’amour, la violence fait office de dialogue, et le racisme des autres (souvent fantasmé) un alibi pour le sien.
Je ne sais pas si le rap est la cause ou l’effet, et je ne suis pas certain qu’interdire serait efficace, mais, au moins, dire quelles sont les limites de la loi est indispensable, sauf à démissionner.
La véritable question est, selon moi, plutôt que d’accuser la musique : quelle alternative valable et passionnante à cette sous-culture savons-nous proposer à ces jeunes ?
Et là, j’ai très peur du silence qui suit la question...