@ L’auteur
« Le lendemain, j’ai eu envie d’y voir un peu plus clair. Quid du rap ? Il est vrai que j’avais des a priori. L’aperçu que les jeunes pouvaient me donner du courant musical n’était pas engageant. Alors je suis allée surfer plusieurs heures dans l’univers du rap ».
C’était peut-être par là qu’il fallait commencer d’emblée, non ? Quand on est éducateur spécialisé, le minimum syndical est de connaître la culture de ceux que l’on prétend vouloir aider, non ?
Ceci dit la violence, le sexisme, le machisme, la pornographie, le communautarisme et le matérialisme consumériste de de trop de rappeurs sont à la fois des symptômes et des causes. On ne peut pas vouloir pénaliser les causes si on ne traite pas en même temps les symptômes, même s’il faut punir les comportements et les textes qui tombent sous le coup de la loi. Et là c’est une sacrée galère, parce que le mal est fait et s’est enraciné depuis trop longtemps pour être éradiqué à coups de lois. On va dans le mur, dans ce domaine comme dans bien d’autres.
Bon, en attendant la collision inévitable après quelques tentatives de replâtrage sans illusions, on peut quand même écouter quelques bons rappeurs. Le rap en général c’est pas ma tasse de thé vert de Chine à la menthe, mais j’aime beaucoup Oxmo Puccino et surtout Abd Al Malik (qui est plus un slameur qu’un rappeur).
Malheureusement ces rappeurs de talent passent pour des « fonbous » auprès des amateurs de rap-caillera. Comme par hasard...