hmmm...
l’existence même du vocable français, pouvant être adjectivé à identité, présuppose l’existence d’une singularité française...si les identités n’existaient pas, la plupart des langues/cultures auraient fait l’économie d’un tel mot ou concept...à moins de considérer que l’effort de conceptualisation consacré n’avait aucun rapport avec le Réel, et relevait du jeu, vice ou de quelque inclination naturelle à l’hyperconceptualisation déconnecté du Réel résultant d’un bug évolutionnaire ...
Que la dite identité se fonde sur un mythe ou non, n’a que peu d’importance a) l’existence même du mythe fonde ou définit la dite singularité, b) l’intérêt d’un mythe se juge rarement à sa véracité ou non (applicable dans d’autres registres, ex : théorie scientifique), mais essentiellement à ce qu’il entend au niveau pratique/pragmatique.
Bref, sa capacité à affecter/déterminer des comportements, actions, croyances, etc... susciter un mode de vie partagé, définir les relations au Monde, Réel, à l’Autre, etc...le tout conduisant à produire des singularités suffisamment permanentes pour qu’elles puissent se développer (quelque soit la direction prise)...
Que la frénésie nihilo-déconstructionniste post-moderne mène certains à affirmer que les identités (culturelles, sexuelles, etc...) n’existent pas pour la seule raison que les relations individu-identité soient potentiellement fluctuantes relève de leurs présupposés idéologiques et leur sert à atteindre leurs objectifs relevant eux bien du domaine pratique...si les dites identités n’existaient pas, pourquoi donc s’acharner à les déconstruire ? excepté si elles forment un obstacle à la réalisation de vos objectifs plus ou moins avoués...l’ironie étant que les présupposés énoncés et les objectifs visés de dissolution des identités relèvent bien d’une singularité, identité, ici idéologique.
Après ce qui peut être concédé est qu’effectivement, la définition d’une identité ne relève pas du Politique, puisque que celle-ci n’a jamais été uniquement définie par les circonstances politiques, mais par une multitude de facteurs, de circonstances matérielles ou non...et donc effectivement que le domaine politique ne peut être celui qui déciderait exclusivement quant à ce que cette dite identité nationale ou singularité culturelle peut (ou ne peut pas) inclure/exclure...