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Reinette (---.---.216.47) 7 février 2007 16:37

Plus de 20 000 précaires travaillent « en rue » ou au téléphone dans des conditions sauvages.

- Bonjour, j’appelle au sujet de l’annonce...
- Eh bien, il s’agit d’un travail d’enquêteur.
- Et c’est quel type de contrat ?
- Vacataire.
- Et le salaire ?
- Vous serez payée au questionnaire, je ne peux pas vous donner d’ordre d’idée pour la rémunération.
- Ah... C’est embêtant. C’est un contrat de combien de temps ?
- Je ne peux pas vous dire : on vous appelle, on vous propose de travailler du tant au tant. Vous devrez trouver telle cible et faire tant de questionnaires.
- Mais pour la rémunération, vous pouvez me donner un ordre d’idée ?
- Non. »

Voilà la conversation éclairante qu’on peut avoir avec l’Ifop quand on cherche à s’engager dans les légions de précaires que brassent les instituts de marketing et d’opinion. Recrutés à bac +2 minimum, ils doivent se contenter du contrat de « vacataire ».

La quasi-totalité des instituts mène ses vacataires à la baguette tout en érigeant le tutoiement en principe de management. L’illusion d’un environnement sympa où chacun fait ce qu’il peut gomme la réalité du travail de kapos des supérieurs hiérarchiques, qui n’ont pas d’autre fonction que faire respecter les cadences et de fliquer le travail.

(Demi-portions : Ceux qui bossaient une journée complète se voyaient offrir 50% du ticket resto qui permettait d’aller à la cantine qui servait les salariés de la boîte. Un jour, j’ai appris que le cuistot avait reçu l’ordre de moins remplir les assiettes des salariés SOFRES, afin que nous restions plus combatifs l’après-midi... Toute une philosophie.) !!!


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