Si j’ai bien
compris, la bergère élève des moutons pour les offrir en
holocauste sur les étals des marchés et elle souffre entre autres malfaisances de la
concurrence du loup qui tue, lui aussi, pour manger.
Le loup suit son
instinct et l’homme son goût du profit, ce qui rend ce dernier à tout
prendre moins sympathique.
De tout temps l’homme et le loup ont été contraints de cohabiter dans la nature : c’est assez paradoxal de défendre la culture pastorale en voulant l’affranchir des lois naturelles...
Cet esprit de lucre
ne plaît pas à tout le monde et la viande ovine est un peu victime
de la désaffection du public.
Sans d’ailleurs que cette
désaffection ait quoi que ce soit à voir avec une quelconque
sauvegarde de la présence du loup puisque que c’est l’ensemble
des viandes qui sont pour ainsi dire sur la pente descendante des
goûts du grand public.
La modification des modes de vie en ce
qui concerne l’alimentation n’aurait-elle pas un peu à voir aussi avec la paupérisation d’une partie de la population qui ne peut plus s’offrir des viandes goûteuses ?