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Wakizashi Wakizashi 1er avril 2017 14:16

@Gilbert Spagnolo dit P@py

"Peut on mener de front tous ces domaines, en ralentir un permet il à un autre d’accélérer ? Ma préférence irait plutôt vers les recherches à caractères médicales.« 

La réponse est simple : non. Ce n’est pas parce que l’on cherche moins dans un sens que l’on cherche plus dans l’autre, surtout dans des domaines aussi éloignés que le médical d’un côté et le spatial de l’autre.

D’autre part, c’est d’abord et avant tout la recherche fondamentale qui permet, bien des années plus tard, de déduire des applications concrètes. Autrement dit, c’est la recherche purement désintéressée, qui n’a d’autre but que la volonté de comprendre le monde dans lequel nous vivons, qui seule fait vraiment avancer le schmilblick. La science appliquée ne fait qu’utiliser les résultats de la science fondamentale. Quand Planck, Heisenberg, Schrödinger, Bohr etc. ont mis au point la théorie quantique, leur seule motivation était la curiosité, la volonté de comprendre le comportement de la matière au niveau fondamental. Ils ne cherchaient pas à trouver un truc permettant de fabriquer des IRM, et c’est pourtant grâce à eux que les IRM existent aujourd’hui et profitent à la recherche médicale. Les applications pratiques ne sont que les conséquences des découvertes fondamentales.

Ce qui m’amène au 3e point : les découvertes en physique ont toujours des retombées sur les autres domaines de la science, notamment sur les sciences de la vie, puisqu’elles permettent d’inventer des appareils et des techniques permettant une exploration toujours plus poussée des mécanismes du vivant. L’IRM est un très bon exemple. A ce titre, il serait stupide de négliger les sciences de la matière au profit des sciences de la vie dans le but de »guérir les maladies« . Et justement, la recherche au niveau spatial inclut des recherches très poussées au niveau médical justement, qui profiteront à toute la population dans quelques années ou décennies. Savez-vous le nombre d’applications de la vie courante que l’on doit à la recherche spatiale de l’époque d’Apollo ? Rien que le revêtement Tefal qui recouvre votre poêle par exemple, provient de là.

Enfin, si l’on veut être moins malade, en-dehors de la recherche il y a un autre moyen beaucoup plus simple : arrêter la production de millions de produits chimiques qui se retrouvent partout dans notre environnement, à commencer par ce que l’on trouve dans nos assiettes. Mais cela nous fait retomber sur les problèmes inhérents à l’économie de marché.

 »Enfin les voyages extra terrestres quid du temps de voyage, des moyens de survie respiration/nourriture. Pour moi , ce n’est qu’un bon sujet pour la littérature de science-fiction, est certains en sont friands !"

La science d’aujourd’hui est toujours la science-fiction d’hier. Il y a moins de 2 siècles, cela paraissait de la science-fiction de pouvoir aller sur la Lune, de se parler instantanément à plusieurs milliers de km de distance, de faire le voyage Paris-New York en moins de 6h, etc. etc. D’ailleurs ce sont en général ceux qui renvoie à la science-fiction qui sont ceux qui précisément ne lisent jamais de science-fiction.


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