Elle
n’a pas eu le temps de partir très loin, et c’est déjà le
grand retour de la subtile diplomatie du cowboy bourré de whisky.
Dommage, on l’aimait bien Tromp. Non pour son envergure de grand
homme d’état, ni pour sa cohérence intellectuelle, mais
simplement parce que son élection avait prouvé qu’un peuple
pouvait désobéir aux oligarques. Et puis, on espérait aussi qu’il
ferait preuve de suffisamment de bon sens pour modérer la propension
insensée de son pays à se prendre pour le maître du monde,
c’est-à-dire à se comporter en pratique comme un état
terroriste. Ben non. Raté. Quelques semaines ont suffi pour
clintoniser Tromp, et le plus grand danger pour la paix mondiale
continuera de s’épeler en trois lettres : U S A.