Bonjour, John Wo
Vous avez évidemment raison. Mais en théorie seulement.
Car si la gratuité permet en effet de supprimer de coûteux équipements et du personnel de vente, elle ne supprime pas le personnel mobile principalement constitué actuellement d’équipes de contrôle et de sécurité. Si tel était le cas, cela reviendrait à livrer l’espace aux pires dérives enn termes de délinquance alors que la possibilité - fût-elle aléatoire - de se trouver face à des agents constitue de facto une dissuasion.
Pour ce qui concerne la Ville de Paris, se pose en outre un énorme problème : la saturation des réseaux aux heures de pointe. Il est évident que l’instauration de la gratuité entraînerait une augmentation significative du nombre des voyages. Or, les lignes gérées par la RATP seraient probablement incapables d’absorber la totalité de ce surcroît de trafic voyageurs. C’est notamment vrai pour le métro - très ancien et implanté dans un sous-sol saturé d’équipements divers - dont les quais ne peuvent être allongés ni les tunnels rehaussés pour permettre le passage de rames à étage.
La mise en œuvre de la gratuité devrait donc passer préalablement par un renforcement très significatif du transport de surface - bus et tram -, ce qui impliquerait la création de très nombreux kilomètres de site propre sur la voirie. C’est possible, mais cela demanderait de revoir complètement la politique des déplacements dans Paris.
J’ajoute que cette question de la gratuité n’est pas nouvelle : elle faisait déjà l’objet d’études il y a 50 ans !