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velosolex velosolex 25 janvier 2018 19:01

 Les djihad ne sont plus ce qu’ils étaient. Ces jeunes gens sont devenus des vieillards en une nuit. Comment pourront ils faire baby-sitter après cela ? Et même coiffeurs ?...Quand à passer un concours de l’administration type gardien de prison, inutile d’y penser...J’imagine leur mère se rongeant les ongles. Pourtant si mignons petits. Regardez la photo sur la télé ! ...Qu’est ce qu’a mal tourné ?... 

Moi aussi Je suis parti faire le djihad il y a fort longtemps. Car djahad signifie « Abnégation »...Et c’était exactement ça. « The good guy at the right place, on the wide side ! ».....La vie en large et en long.
J’étais parti avec une beauté suédoise en 3 dimensions ...Bien mieux que la promesse des 72 vierges la haut. Une bouquin d’Herman Hesse dans son sac. Et aussi « le thé au sahara »...Tant que je suis resté avec elle, je suppose que j’étais atteint de quelque chose ayant à voir avec le syndrome de Stockholm, ou alors je n’y comprend rien. 
Sacré croisade qui nous poussait nous aussi sur la route d’Asie. Mais version cool ! On lisait Krishmamurti plutôt que le coran pour les nuls et les énervés du vide. 
C’était une époque bénie bien avant le Smartphone.....Il suffisait de lever le doigt en l’air et de regarder les nuages à tête d’élephant ganesh pour avoir du réseau. Passé la Kyber pass, la mousson des dieux divine tombait sur vous comme une pluie féconde. 
Au « golden temple » d’Amristar une vieille femme nous avait arrêté pour nous dire qu’elle nous trouvait très beau. Et j’avais tant de rêve et de désir que les pagodes de Katmandou se soulevèrent sur notre pour nous saluer. 
Et toutes les locomotives de l’inde et du Pakistan n’avaient pas assez de souffle et de fumée pour nous suivre.
Et nous vîmes tout au bout de la route de la soie, dans les draps du lit, ouvert, au delà du pays des moulins à prières, la frontière ultime de la chine comme une ligne rouge des Vosges....
Pékin restait la cité interdite, blottie dans une ornière du temps, et nos rêves les plus fous ne pouvaient que rebondir contre les portes de bronze. Et nous rentrâmes l’hiver par la route du nord, louant un traîneau tiré par deux chevaux, leur cloches tintinales résonnent encore du coté du mont Ararat ! 
Nous faisions la nique au shah qui se faisait les griffes sur le tapis persan en attendant les ayatollahs qui allaient avoir sa peau. Et Ulla à coté de moi sous les couvertures et sa capuche afghane, avec sa ceinture d’explosif, taille XL ressemblait à à la dame Miko de mon enfance. 
Les joints se ramassent à la pelle, et les souvenirs aussi. .
 C’était bien avant que la chine ne s’éveille. Bien avant la chute du mur qu’on a pris sur la gueule ; Un type venait tout juste de marcher sur la lune. Un pas pour moi rien du tout pour l’humanité.
 Quand je suis revenu les hangars à vélo avaient disparu. 
Ulla rentra à Stockholm avec un type en moto. ...Le blues !
On parlait du chômage qu’avait commencé à monter...500 000...A un million quelqu’un disait que ça allait être la révolution. .  Pour le syndrome de Stockholm, je ne préférais pas en parler, et même plus y penser. Et c’est depuis ce temps que les esquimaux Miko ont changé de gout pour moi. 

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