Evidemment, cette pauvreté ne saurait rien avoir à voir avec la désindustrialisation forcenée de la France.
De tous les pays d’Europe, c’est la France dont la désindustrialisation est la plus ravageuse.
Rien à voir avec une politique monétaire, par exemple.
Rien à voir avec la liberté des capitaux à tout externaliser et délocaliser en pays pauvres...
Déjà en 1977, j’avais les chiffres annonciateurs du désastre dans l’annuaire annuel de la revue Génie Industriel :
Les ingéniéries françaises ou U.S.A. facturaient l’heure d’ingénieur 48 à 50 $.
Les coréens (Sud) 6 $.
Donc déjà en 1977, les contraintes étaient claires : Soit on dévalue et on bloque les frontières aux capitaux pour avoir des coûts compétitifs à l’export. Soit le pays entier plonge. C’était sous Giscard.
Le pays entier a plongé. Peu après sont arrivés les outils électroportatifs chinois à prix imbattables. Ils nous ont piégés dans notre facilité de consommateurs.
La France a plongé.
Les savoirs-faire, les savoirs ouvriers ont disparu.