Un texte qui commence par ces mots : ’’Bernard-Henri Lévy le dit si bien, ’’ ce texte me rebute a priori. Désolé.
Mais je n’ai pu m’empêcher de lire ça : ’’ Il y a la colère qui élève, l‘indignation noble, et la colère qui abaisse, noire et gratuite, nihiliste.
’’
Rien n’est plus faux, puisque la colère comme le style c’est l’homme, aurait dit Buffon.
BHL n’est pas Zola qui disait : « La haine est sainte. Elle est l’indignation des cœurs forts et puissants, le dédain militant de ceux que fâchent la médiocrité et la sottise. »
Mais je suis également d’accord avec Hugo : « La haine, c’est l’hiver du cœur. »
La haine ordinaire, celle du pauvre contre le pauvre, de l’exploité contre l’exploité, de la victime contre la victime, cette haine là annihile la révolte sociale. Elle ronge, détruit, tue, et pousse aux pires bassesses. C’est cette haine là qu’instrumentalisent tous les pouvoirs constitués.
Séparer le bon grain de l’ivraie, est-ce que ce n’est pas attiser cette haine ?