Bon papier
de Onfray, pour le coup.
Le mal est
profond et résulte de l’architecture mondiale du système capitaliste libéral (ONU,
OMC, UE …), et de son évolution ces dernières décennies.
Il y a les
gagnants, la Chine, l’Inde et quelques autres, et il y a les perdants dont nous
faisons partie.
Au plan
économique, notre avenir est assez sombre. L’économique étant aujourd’hui le
nerf de la guerre, chaque bataille perdue nous rapproche de la dépossession et du
sous développement relatif résultant de la vente du pays « par
appartement ».
Le pouvoir mis
en place par le suffrage universel paraît impuissant à retourner cette tendance
au déclin relatif, et c’est pourquoi nous changeons de cheval tous les 5 ans.
Macron a cru détenir la martingale, en boostant une petite
France d’en haut, startupienne, mobile, efficiente, polyglotte. Son arrogance
et son vrai mépris du peuple français dans sa diversité a rendu sa martingale perdante.
Et l’on se doute que le clan Le Pen, les Mélenchon, Wauquiez et autres ne
sortiront pas la tête de l’eau de ceux qui vivent avec 1000 euros par mois. On
peut simplement espérer de ceux-là l’économie du mépris, et c’est déjà beaucoup.
Dans ces
conditions a priori très difficiles pour
notre pays, créer un mouvement politique bottom up qui viendrait concurrencer
et faire pression sur le système top down qu’est devenue la démocratie
représentative (le top étant aujourd’hui pour l’essentiel représenté par les
ordres venus de Bruxelles, de l’OMC et de l’ONU) est une nécessité
démocratique. Les gilets jaunes sont une belle opportunité pour amorcer ce
mouvement du bas vers le haut.
Sans
remplacer le suffrage universel, une expression populaire et organisée en
réseau à l’aide du net pourrait redonner de l’optimisme et du dynamisme au pays, avec en prime quelques couleurs à notre économie. A l’heure des lobbies, ce serait l’expression
du lobby du peuple, tout simplement.
Comme le
fait observer Onfray, c’est un sacré challenge pour les GJ. On leur souhaite de
réussir.