Davos c’est le scandale d’un monde qui fait croire qu’il a une âme. Cette année c’est beaucoup de platitudes, beaucoup de mots pour ne rien dire ou plutôt pour répondre à côté.
— Face à la mondialisation, le ton est donné : les multinationales sont aussi des victimes ! Elles doivent se battre pour survivre comme vous. Donc sujet clos.
— Face aux inégalités, pas de problème on ira employer plus de femmes, plus de gays et plus d’autistes (SAP s’en vente). Donc inégalités : sujet clos.
— Face aux robots, on ouvre des plateformes de formation d’entreprise au grand public. Tu te recycle : sujet clos.
— Face aux dérives de la finance : il faudrait créer de nouveaux produits que chacun puisse acheter grâce à la blockchain. Ils font parfois semblant de demander plus de régulation tout en y faisant référence systématiquement comme un frein : sujet clos
— Face à la misère, on invite Bill Gates, sujet clos.
Dans ce que j’ai vu il y a tout de même une petite perle, à la fin d’un débat fade et plein de platitudes portant sur le leadership et l’exemplarité des grands patrons, lorsqu’un journaliste allemand demande : Et l’exemplarité face à l’impôt ? La gueule des intervenant, lol, priceless comme dirait MasterCard.