Le 1er juin 2017, le Parlement
européen avait adopté une résolution « sur la lutte contre
l’antisémitisme »appelant les États membres et les institutions bruxelloises à
prendre des mesures supplémentaires pour combattre « les discours de haine et
toutes les formes de violence à l’égard des citoyens juifs européens ».
C’est avant tout le mouvement
BDS (Boycott Désinvestissement Sanctions) qui est dans le collimateur. Mais
l’intimidation inhérente à la criminalisation de la critique d’Israël a pour
but également aussi de favoriser l’autocensure des journalistes.
Dans un communiqué, le CRIF s’était déjà félicité de l’adoption de cette résolution
et en particulier le fait qu’elle « identifie […] l’antisionisme
à une nouvelle forme d’antisémitisme ».
Pour s’immuniser contre les
réprobations sur son non respect du droit international dans le traitement des Palestiniens, Tel Aviv
assimile critique d’Israël et antisémitisme. Ce stratagème avait déjà été amplement
relayé en France par Valls, Bernard-Henri Lévy, et Finkielkraut.
Même s’il est très délétère, il
ne faut pas non plus surestimer Macron. Il ne fait qu’obéir. Ce n’est pas seulement en remplaçant un individu par un autre que l’on combat des politiques et des systèmes nocifs, mais en empêchant de mettre en oeuvre ces politiques et ce systèmes à travers des mesures concrètes.