Le progrès technique est neutre. C’est l’application qui en est faite qui,
dans le monde auquel on a abouti aujourd’hui, est bien réellement "inversement proportionnelle au progrès
humain".
Cette application est choisie, parmi beaucoup d’autres possibles, par des individus aux
pouvoirs, politiques et médiatiques, qui sont principalement motivés par
l’ambition personnelle, l’égoïsme, le goût du « paraître », l’appât du
gain...
Le technicisme,
allié à l’économisme (cette
conception qui considère bon en soi tout ce qui est bon pour « l’économie »
(1))
conduisent très rapidement le monde à sa perte, un monde conflictuel,
où chacun survivra dans un combat
permanent contre l’autre.
(1) « économie » est un mot qui a
deux définitions opposées. C’est le
mot qui désigne le souci de ne pas gâcher, de ne dépenser que ce qui est
véritablement utile. C’est aussi celui qui, au contraire, conduit à d’énormes
dépenses humainement nuisibles dans la compétition
économique.