quel soulagement d’apprendre par exemple que si untel s’est suicidé, ce n’est ni du ressort de la famille ni de celui de la société : continuons donc à les détruire, augmentons les impasses et les stress, liés aux temps modernes, l’individualisme et l’isolement de certaines personnes, quand ce n’est pas la mise à l’isolement.
Moi qui n’ai pas plus de diplômes que tout à l’heure, je pose une question à l’expert que tu es : en tant que facteur d’autodestruction des sujets les plus vulnérables sur le plan psychique, le suicide n’est-il pas, en quelque sorte, un facteur de sélection « naturelle » ?
Au fait pourquoi tant de suicides dans les prisons ? Concentration des prédispositions ?
Dans la mesure où le suicide résulte de l’accumulation de facteurs - n’excluant pas l’existence de prédispositions génétiques, comme pour l’alcoolisme, à ce qu’on m’a dit, mais que je n’ai pas pu vérifier -, l’enfermement n’est-il pas simplement un facteur supplémentaire plus traumatisant que d’autres ?
Je dois préciser que, favorable à la peine de mort, je ne suis pas gêné par le suicide en milieu carcéral.