Rien de nouveau,
mais cet article est très représentatif de la confusion dans laquelle sombrent
nos contemporains dès lors qu’il s’agit d’appréhender des religions
bi-millénaires ou tri-millénaires avec des valeurs et des outils conceptuels
hérités du siècle des Lumières et du positivisme du dix-neuvième siècle. Il est
aussi faux de dire que l’Ancien Testament est violent que de dire que le Nouveau ne l’est pas.
Cette vision
morale et émotionnelle enferme l’homme dans l’immanence fonctionnelle, sans
issue, désespérante du monde moderne, ce qui nourrit par réaction les
échappatoires vers le fanatisme que l’auteur prétend combattre.
Il n’y a jamais
eu de société dépourvue de violence, car la violence est inhérente à la nature
humaine. Et toutes les religions la reflètent. L’auteur ferait mieux de se
demander ce que notre société hyper-normative peut offrir à un jeune homme
étranger, d’une autre couleur de peau, maîtrisant mal le français. Il ferait
mieux de s’interroger sur les mécanismes de génération de la frustration au
sein d’une société hédoniste et techniciste pour ceux qui n’en maîtrisent
nullement les codes, qui n’ont aucune perspective, et sur les mécanismes de
transformation de cette frustration en révolte nihiliste.