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Clark Kent Schrek 17 janvier 2022 16:19

Le Kazakhstan recèle une part importante des ressources carbonées et minérales de l’ex-Union soviétique.

C’est lors d’une visite au Kazakhstan en 2013 que Xi Jinping a lancé l’axe stratégique de la route de la soie qui le traverse.

Une ploutocratie corrompue qui se distingue par une débauche de luxe ostentatoire s’est approprié les biens de cet état qui était membre de l’Union Soviétique. Ce clan est naturellement attentif à toute menace pesant sur ce patrimoine usurpé et, par prudence, en a investi une grande partie chez les coutiers de la City de Londres et dans le marché de l’immobilier de luxe.

En 2011, le président Noursoultan Nazarbaïev a été réélu avec 96 % des voix, mais cette « popularité » n’a pas empêché, la même, une manifestation pour une hausse des salaires au complexe pétrolier de Zhanaozen, dans l’ouest du pays, suivie d’une répression féroce qui a fait 14 morts, ce qui a entaché la réputation du régime et constitué le départ d’e la période d’instabilité actuelle .

Les manifestations actuelles ont été déclenchées par la fin du plafonnement des prix de l’alimentation et de l’énergie, ont lieu dans tout le pays.

Nazarbayev a refilé le bébé à l’ancien président Kassym-Jomart Tokayev, et c’est lui qui a donné l’ordre d’utiliser la force meurtrière pour faire face au désordre.

Le Kazakhstan est une république multiethnique et théoriquement laïque, mais c’est un pays majoritairement musulman et, comme ses voisins des anciennes républiques soviétiques du Tadjikistan, de l’Ouzbékistan et du Kirghizistan, il est aux prises avec des mouvements et des forces islamistes et djihadistes liés au projet expansionniste régional de la Turquie.

Il ne faut pas négliger ces forces, pas plus qu’il ne faut ignorer les luttes de pouvoir internes, y compris les décapitations signalées qui peuvent être la marque de leur participation aux émeutes et aux affrontements armés qui alternent mais ne coïncident pas toujours avec les manifestations de masse.

Mais, même si les protestations d’innocence des États-Unis ne doivent pas être prises pour argent comptant dans ces événements, les forces impliquées ne correspondent pas à la matrice des « révolutions colorées » qui ont déstabilisé les pays de l’Europe centrale.

Les groupes financiers occidentaux - en particulier les capitaux américains et britanniques - ont trop investi au Kazakhstan pour que ce type de stratégie soit viable s’il s’agit de maintenir l’influence occidentale. En fait, les forces extérieures incriminées ont plus d’intérêt à une stabilité du gouvernement qu’à tout autre résultat, et leur intervention aurait davantage pour objectif de briser un mouvement populaire qu’autre chose. Une sorte de stratégie du Gladio inversée, mais tout autant remplie de false flags.


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