Complément :
Le contenu des remarques que
les lecteurs ont bien voulu écrire à la suite de notre article, appelle
quelques observations.
Il est clair que si l’on
aborde la question dont il a été traité avec un regard de pénaliste, on est
conduit, sous cette approche, à déduire des
faits ( pantouflages, rétro-pantouflages, coups de mains, renvois
d’ascenseurs, - avec par ailleurs
quelques juges qui, dans certaines affaires intéressant les gens au pouvoir,
sont rapides, lents, ou aveugles selon les cas et le contexte), qu’on est en
présence de la mise en oeuvre de techniques qui font irrésistiblement penser à
celles pratiquées dans certaines régions
italiennes. Auquel cas il faudrait qualifier le régime de … « maffieux ».
Ce qui choquerait beaucoup les âmes sensibles ou les personnes habituées à ne
rien voir. Et ce qui ferait hurler des gens, occupant d’honorables fonctions, distingués
et calmes … . Au moins tant qu’on les laisse en paix. Et tant qu’il y a des journalistes
compatissants pour paraphraser leur indignation.
Il serait « amusant »
de voir le résultat des travaux d’une commission (un peu inspirée du « tribunal Russel ») composée de
juristes indépendants ( par ex. des universitaires, des magistrats en retraite)
et de spécialistes des techniques de corruption, de l’évasion fiscale, des
transferts illicites de fonds … Commission qui - n’ayant pas à se détourner des
dossiers des individus jouissant de
protections ( immunités, privilèges de juridiction, …) ou bénéficiant de
l’amitié de puissants, et dont les
membres ne risqueraient rien (au moins pour leur carrière / on ne dira rien sur
leur pronostic vital ) - , serait à même,
un peu comme un tribunal, de rédiger des
conclusions pour chaque affaire.
Lesquelles fourniraient aux citoyens une information dont
ces derniers sont privés. Conclusions dans lesquelles le dirigeants de demain
pourraient trouver quelques mesures d’hygiène à prendre. Sans que ceux-là aient
besoin, pour avoir des idées, … de passer par Mc Kinsey ou autres.
Marcel-M. MONIN