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Marcel MONIN Marcel MONIN 23 novembre 2022 13:43

@Tolzan

Merci pour vos remarques.

Mon article était centré sur les individus qui « font » de la politique. Il proposait quelques idées ( incomplètes) pour donner aux citoyens la possibilité de limiter les effets pervers de la pratique dévoyée du mandat « représentatif ». Par ceux des élus qui profitent de ce caractère « représentatif » pour se mettre au service de la minorité économico-financière. En méconnaissance d’une multitude de principes et de règles.

 

Mais bien évidemment, il convient, c’est un autre sujet important à creuser, d’aborder les mécaniques de manipulation mises en œuvre par les médias principaux.

Je partage complètement votre opinion.

Rappelons à cet égard Tocqueville qui pensait déjà à la manipulation des futurs électeurs. Tocqueville qui, lors du débat de 1848 sur le passage au suffrage universel ( les pauvres allaient être autorisés à voter), était favorable au vote de cette réforme, en disant … qu’ils ( ces nouveaux électeurs) « voteront comme on leur dira ». Si l’on connaît les « manuels » de manipulation ( E. Bernays et autres), on peut constater que toutes les techniques de manipulation répertoriées sont utilisées aujourd’hui. Par les politiques ( c’est devenu caricatural depuis les années Macron) et par les médias. Il faut donc imaginer des mesures pouvant « casser » la manipulation qui « truque » en réalité les élections ( questions – de la propriété des médias, rapports des « journalistes » avec les propriétaires, - obligations de faire ou de ne pas faire, gestion de l’argent provenant de la publicité, - imaginer pour les citoyens un droit d’intervention ( pour rétablir par exemple fait, pour signaler l’usage de techniques pouvant être contraire à la charte des journalistes, … ) inspiré du droit de réponse, etc … Avec des sanctions. A l’initiative de qui ? sanctions de quelle nature et infligées par qui ?

Sur ces questions, les observations de professionnels, qui travaillent « dans » les médias sont indispensables, à partir desquelles on peut imaginer de répondre concrètement aux « dérives »

 

Il convient aussi ( autre sujet également) de revoir les questions financières touchant aux élections. Le fait qu’il faille par ex. à peu près 50 millions d’euros pour se présenter aux élections présidentielles a évidemment des conséquences multiples : - sur le profil des candidats, - sur le lien de dépendance entre les candidats et les financiers.

On est un peu dans une autre forme de régime « censitaire ». Certes, tout le monde vote, mais ce sont les candidats soutenus par les « plus riches » qui peuvent se présenter utilement. Cette question est peu soulevée.

Il est possible que les nouvelles technologies permettent d’imposer la limitation du plafond des dépenses électorales autorisées. Donc permettent d’ « égaliser » l’éligibilité. Comme il faut réfléchir aux moyens de connaître la réalité du financement occulte, de le faire sanctionner sévèrement, et ce, par une institution impartiale ( en veillant à ce que sa composition évite que ses membres aient peu de chances d’arranger pas les comptes de campagne et soient recrutés parmi les gens ayant une bonne vue ).

 

Etc … Etc …

 

 

Nous sommes dans un tel état ( v. entre autres les ouvrages de Philippe Pascot sur certaines de ces questions), qu’un colossal chantier est potentiellement ouvert.

 

Dès lors que beaucoup ( pas tous) de postes sont actuellement occupés par des gens qui ne sont et ne peuvent être acquis à ces préoccupations, il faudra attendre que ces derniers laissent ( à la faveur d’événements que l’on ne connaît évidemment pas) la place à d’autres. Ou, après les événements en question, que certains d’entre eux trouvent leur intérêt à changer de comportement (et d’idéologie).

 


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