@Tolzan
Merci
pour vos remarques.
Mon
article était centré sur les individus qui « font » de la politique.
Il proposait quelques idées ( incomplètes) pour donner aux citoyens la
possibilité de limiter les effets pervers de la pratique dévoyée du mandat
« représentatif ». Par ceux
des élus qui profitent de ce caractère « représentatif » pour se
mettre au service de la minorité économico-financière. En méconnaissance d’une multitude de
principes et de règles.
Mais
bien évidemment, il convient, c’est un autre sujet important à creuser, d’aborder
les mécaniques de manipulation mises en œuvre par les médias principaux.
Je partage
complètement votre opinion.
Rappelons à cet égard Tocqueville qui pensait
déjà à la manipulation des futurs électeurs. Tocqueville qui, lors du débat de 1848 sur le passage au
suffrage universel ( les pauvres allaient être autorisés à voter), était favorable
au vote de cette réforme, en disant … qu’ils ( ces nouveaux électeurs) « voteront
comme on leur dira ». Si l’on connaît les « manuels » de
manipulation ( E. Bernays et autres), on peut constater que toutes les
techniques de manipulation répertoriées sont utilisées aujourd’hui. Par les
politiques ( c’est devenu caricatural depuis les années Macron) et par les
médias. Il faut donc imaginer des mesures pouvant « casser » la
manipulation qui « truque » en réalité les élections ( questions – de la propriété
des médias, rapports des « journalistes » avec les propriétaires, - obligations
de faire ou de ne pas faire, gestion de l’argent provenant de la publicité, - imaginer pour les citoyens un droit
d’intervention ( pour rétablir par exemple fait, pour signaler l’usage de techniques
pouvant être contraire à la charte des journalistes, … ) inspiré du droit de réponse, etc … Avec des
sanctions. A l’initiative de qui ? sanctions de quelle nature et infligées
par qui ?
Sur
ces questions, les observations de
professionnels, qui travaillent « dans » les médias sont
indispensables, à partir desquelles on peut imaginer de répondre concrètement
aux « dérives »
Il
convient aussi ( autre sujet également) de revoir les questions financières
touchant aux élections. Le fait qu’il faille par ex. à peu près 50 millions
d’euros pour se présenter aux élections présidentielles a évidemment des
conséquences multiples : - sur le profil des candidats, - sur le lien de
dépendance entre les candidats et les financiers.
On
est un peu dans une autre forme de régime « censitaire ». Certes,
tout le monde vote, mais ce sont les candidats soutenus par les « plus riches » qui
peuvent se présenter utilement. Cette question est peu soulevée.
Il
est possible que les nouvelles technologies permettent d’imposer la
limitation du plafond des dépenses électorales
autorisées. Donc permettent d’ « égaliser » l’éligibilité. Comme il faut réfléchir aux moyens de
connaître la réalité du financement occulte, de le faire sanctionner
sévèrement, et ce, par une institution impartiale ( en veillant à ce que sa
composition évite que ses membres aient peu de chances d’arranger pas les
comptes de campagne et soient recrutés parmi les gens ayant une bonne vue ).
Etc
… Etc …
Nous
sommes dans un tel état ( v. entre autres les ouvrages de Philippe Pascot sur
certaines de ces questions), qu’un colossal
chantier est potentiellement ouvert.
Dès
lors que beaucoup ( pas tous) de postes
sont actuellement occupés par des gens qui ne sont et ne peuvent être acquis à
ces préoccupations, il faudra attendre que ces derniers laissent ( à la faveur
d’événements que l’on ne connaît évidemment pas) la place à d’autres. Ou, après les événements en question, que certains d’entre
eux trouvent leur intérêt à changer de comportement (et d’idéologie).