Un ordinateur à 100 $, et même à 10 $, c’est dérisoire pour la grande majorité des africains. Le prix d’un ordinateur ne pèse rien par rapport aux coûts d’exploitation. Combien compter pour la connexion Internet, l’entretien, le dépannage ? Combien d’Africains sont-ils couverts par l’infrastructure de réseaux ? Une infime minorité.
Je me souviens de ces longues files de tracteurs vus en Afrique, « cadeaux » des soviétiques notamment au Mozambique en échange du pillage des ressources naturelles. Ils étaient tous alignés, immobiles sur les quais de Maputo, indéfiniment, sans pièces de rechanges, sans gasoil à y mettre. Dérisoire !
Quand on voit ce qui se passe en Afrique, au Darfour ou ailleurs, il y a d’autres priorités (la sécurité, la justice sociale, la nourriture, l’eau, l’électricité) que de transformer les enfants africains en machines à consommer...
Et pourquoi pas en avatars de Second Life pour échapper à leur misère IRL.
Tout ceci n’a rien d’humanitaire, c’est du marchand, du concret, du fin dollar... Donnez donc aux vraies ONG, celles qui luttent pour la réduction des injustices sociales, contre la maladie, la misère et la faim dans le monde. Faites cesser la guerre au Darfour.
Et le jour où il ne restera plus que le fantasme de la « fracture numérique », ce sera avec plaisir que je contribuerai à équiper les foyers africains en ordinateurs.