Merci pour votre article. Je partage les grandes lignes. Je suis sensible à cette idée d’innovation politique qui passe à mon sens par une innovation idéologique et programmatique.
Je milite aussi pour une construction idéologique. Je compte y participer modestement avec mon blog et je suis entrain de faire un deuxième blog sur le thème de la Troisième Voie et j’y mettrai en ligne un certain nombre de textes traduits d’intellectuels et de prix nobel proches de la troisème voie, qui a mon sens peut être une base pour le Modem.
Je ferais toutefois deux remarques :
D’abord concernant le « bottom-up » : il faut voir ce que l’on met derrière la démarche participative qui, mal préparée, peut être contraire à un vrai renouvellement idéologique. Car dire « dites moi ce que vous pensez, je vous direz ce que je pense » est contraire à l’idée d’un think tank ou d’une innovation des idées. On attend des politiques qu’ils produisent aussi des idées et qu’ils expliquent le monde tel qu’il est. Et pas seulement de faire un catalogue de demandes électorales.
Deuxième remarque : je crois que le terme de « néoconservateur » ne convient pas pour qualifier la droite actuelle. J’ai passé quelques temps dans deux des think tanks néoconservateurs aux USA, le Hudson Institute et l’American Interprise Institute, et les néoconservateurs traduisent un courant assez restreint de gens surtout animés par les questions internationales, très interventionnistes et ayant une certaine idée du rôle de la puissance américaine sur la sphère géopolitique. Sur le plan intérieur ce sont des libéraux très modérés, voir proches de ce que nous nous appellerions des sociaux-démocrates. Je crois que le droite française a sa propre histoire et qu’il est difficile de lui accrocher une étiquète qui vient de l’étranger.
Bien à vous
Christophe Arvis