Bonjour,
Asp Explorer a écrit :« La question, c’est que le vocabulaire de l’espéranto est constitué en piochant dans les racines lexicales de diverses langues européennes. Par exemple, »ville« se dit, semble-t-il, »urboj« , directement inspiré de la racine latine. Mais ne se trouve-t-il pas des espérantophones pour inventer des »villoj« , ou des anglophones pour lâcher dans la nature des »citoj« ? Dans ce cas, parler espéranto serait un bel exploit, car il faudrait une assez considérable connaissance des étymologies européennes pour comprendre ce qu’un locuteur moyen vous raconte ».
Bonjour Asp.
Tu veux dire, par exemple, qu’un anglophone dira plus volontiers « hando » que « mano » (main en français). La règle n’a pourtant jamais été de mettre un « o » à chacune des racines de sa propre langue pour en faire des substantifs espérantistes. Donc, si on ne sait pas comment on dit, on se renseigne ou on consulte le dictionnaire. L’avantage étant que justement on se souviendra plus facilement d’une racine si on la possède déjà dans sa propre langue. Il n’est d’ailleurs pas nécessaire de la posséder telle quelle. Ainsi, pour « main », l’anglophone ne pourra certes pas compter sur son mot « hand » mais pourra toutefois se raccrocher à son mot « manœuvre ». Pour ton exemple, le francophone a tout de même « urbain ; urbanisme ... » qui donnera donc « urbo » pour « ville ». Bref, la façon de faire de Zamenhof pour créer le vocabulaire espérantiste est tout de même très avantageux.
Je voudrais ajouter que -contrairement à ce que j’ai pu lire ici- l’espéranto est une langue qui demande de la créativité. On peut donc apprécier le style de tel ou tel écrivain espérantiste comme on apprécie celui de tel ou tel écrivain de sa propre langue.
Amicalement
Rudy