Il me semble que les prêts de la banque centrale ont un impact sur la masse monétaire et l’inflation. En reprenant votre exemple, la banque 1 prête 10.000 euros à Mr. A qui paye ses ouvriers lesquels vont à leur banque retirer leur maigre salaire. La banque 1 n’a pas dans ses caisses les 10.000 euros qu’elle a créé à partir de rien et demande à la Banque Centrale de lui prêter cet argent. Il y a bien 10.000 euros de plus en circulation en dehors des banques.
Ceci n’est pas inquiétant dans la mesure où ces 10.000 euros ne sont qu’une avance sur de la richesse en cours de création.
On remarquera au passage que le banquier touche 5% ou plus d’intérêts par an, sonnants et trébuchants, sur les 10.000 euros qu’il a créé à partir d’une simple écriture comptable. C’est l’alchimiste qui transforme le plomb en or, vous ne croyez pas ? Ne pourrait-on limiter la marge bénéficiaire des banques à 2% par an et prélever tout le surplus comme impôt ?
Le système permet cependant la plus grande perversité. Une banque prête à une entreprise qui n’a pas besoin d’argent et l’investit en bourse. Le Carry Trade et les placements spéculatifs à découvert, c’est bien cela. On entre dans une bulle spéculative où la richesse ne se trouve que sur du papier. La vraie richesse ne sont pas les 0 à droite sur un relevé de compte mais les trains, les barrages électriques, les marchés pleins de légumes, les laboratoire de recherche médicale et tout ce que l’on crée avec le travail des gens.
Le système de jouer sur le taux directeur pour réguler la masse monétaire est bien compliqué. Pourquoi ne pas poser des plafonds à la quantité de crédit qu’une banque peut allouer ? On en arrive à ce que les pays sont endettés jusqu’au cou. La dette infinie dans le temps a les mêmes effets que la planche à billets. Entre imprimer des milliards ou s’endetter à milliards qu’on refinancera toujours il n’y a pas beaucoup de différence.
L’endettement des pays se résoudra tôt ou tard par une maxi-dévaluation qui permettra de remettre les compteurs à zéro. Quand on voit que l’impôt sur le revenu ne sert qu’à payer les intérêts de la dette et qu’on s’endette encore pour payer les salaires des employés de l’Etat, il y a une pente bien dangereuse sur laquelle on ne peut plus s’arrêter.
Votre dernier paragraphe est bien injuste. Les politiques ont passé les lois sur la mondialisation qui conduisent à mettre en faillite les entreprises créatrices de vraie richesse. Ils ont aussi passé des lois pour garantir que les banquiers qui n’en créent aucune ne fassent jamais faillite. Qu’ils aient au moins la descence de ne pas nous présenter cette forfaiture comme quelque-chose de positif.