« C’est la nouvelle mode, un incident arrive les sphères médiatiques et politiques s’en emparent et après ? » Vous n’auriez pas dû terminer votre phrase par « et après » car il n’y en a pas. Les sphères médiatiques et politiques se complétent et se complaisent sans avoir à penser à l’après... L’évènement, surtout dans le domaine de la sécurité, n’est qu’un matériau utilisé pour communiquer, se faire valoir et faire de l’audience. Peu importe ce qu’il adviendra de ce commerçant... Peu importe les conséquences pour le petit Enis, pour les accusés d’outreau et pour tous les innocents injustement accusés par le pouvoir, lynchés ou portés en symbole par les médias ! L’essentiel est d’avoir pu utiliser le malheur de votre commerçant et celui des autres victimes pour faire passer un certain nombre d’idées sous-jacentes qui servent simultanément le pouvoir et les médias. Et vogue la galère !! Peu importe si les lois ne sont pas appliquées, si les mesures ne sont pas financées. Au contraire. Imaginons nous dans le meilleur des mondes avec un degré zéro de violence. Mais que feraient les médias, les politiques et la justice ? Chômage technique assuré.