Il me semble que Marc Thiland ne se livre pas ici à un comparatif qualitatif entre séries américaines et séries françaises, mais à une analyse de ce qu’implique cette hyper-présence de culture américaine pour l’évolution de notre société.
L’analyse est intéressante, je voudrais cependant y mettre quelques bémols.
Il me semble que la lecture qui est faite des séries est orientée par ce que l’auteur veut démontrer, or il aurait plutôt fallu faire l’inverse, je sais ce n’est pas facile.
En fait cette lecture s’appuie sur un présupposé et une liste d’idées reçues sur la société états-unienne.
Pour ce qui est de l’influence, elle est certaine, on sait que notamment en matière de justice, de nombreuses personnes connaissent mieux le fonctionnement judiciaire des Etats-Unis que le français (demande aux policiers d’un mandat au lieu d’une commission rogatoire, par exmple)
Malgré tout, y voir la montée de l’individualisme et la cause de ces changements qui n’ont font peur relève du même principe que ceux qui voient dans l’immigration la cause de la délinquance. En gros ce qui va mal dans notre société, c’est à cause des autres, ils sont vraiment trop vilains.