Le témoignage est intéressant, mais repose sur une dualité mal acceptée.
Quel est donc l’élément déterminant de votre décision ?
- La révision des statuts ? Il était évident que Nicolas Sarkozy ne laisserait à nul autre le soin de diriger la machine électorale qu’est l’UMP. C’est en prenant le parti qu’il a vaincu Jacques Chirac et Dominique de Villepin, comme Chirac avait vaincu Edouard Balladur en son temps, et il tient trop à sa réélection en 2012 pour laisser à quiconque une occasion de le contester. Il a donc fort logiquement mis à la tête du parti un éléments croupion pour conserver le pouvoir. Et quel qu’aurait été l’avis des militants, le résultat aurait été le même (on sait « arranger » une élection à l’UMP...).
- Les options économiques du président ? Là aussi je m’étonne... N. Sarkozy n’avait-il pas été ministre de l’économie ? Son credo n’a guère varié : partisan d’un système économique et de société à l’américaine, il est donc libéral sauf quand cela ne sert pas sa vision des choses. Tout comme le gouvernement américain, il devient alors, logiquement, interventioniste. Et quand on ajoute son caractère volontariste, on ne peut guère s’étonner de cette politique.
Ceci dit, il n’existe guère de « libéraux » au sens propre en Europe, à part en Grande-Bretagne sans doute. Bon courage donc.