@ certains des intervenants
A travers Agoravox, vous avez la chance de disposer d’un formidable moyen de communiquer et de médiatiser vos sentiments et vos réflexions auprès du plus grand nombre, ce pour un investissement minimal, sans coût financier ni responsabilité juridique.
En matière de « média démocratique », il est difficile de faire mieux puisque parole et droit de réponse sont donnés à tous et dans les mêmes conditions, indépendamment de l’identité des auteurs, des idées et des opinions exprimées.
Aujourd’hui le fondateur d’Agoravox consulte les utilisateurs pour améliorer le site. Il est quand même prodigieux de constater que nombre de rédacteurs crachent littéralement dans la soupe, alors qu’ils en sont les premiers bénéficiaires.
De même, il est regrettable que cette chance d’expression soit prise pour acquise au point que certains n’hésitent pas à s’approprier un site qui relève pourtant, au niveau de l’usage, du patrimoine commun - et donc indivisible - des internautes, et au niveau de la propriété juridique, de son créateur ou de sa société.
Certains se sentent pénalisés voire sanctionnés de ne pas voir la publication de leur article ?
Certains sont peinés par des commentaires qui ne vont pas dans leur sens ?
Certains s’interrogent sur la gestion dilettante et les dysfonctionnements d’un site, gratuit, ouvert, reconnu et influent, fondé sur presque rien et qui doit aujourd’hui gérer plus de 20 000 rédacteurs, autant d’articles et probablement le quintuple de commentaires ?
Mais faire la démarche de publier un article sur un site démocratique et de portée nationale, c’est accepter la règle du débat public et envisager la possibilité d’une surexposition aux dérives. Faire l’ignorant de ces risques, c’est faire acte d’hypocrisie.
Par ailleurs, le problème d’un processus démocratique à l’excès, c’est qu’il est donné pouvoir à des personnes pour décider du sort de quelque chose qui ne le leur appartient pas et dont il ne seront pas tenus pour responsables.
Concernant la modération, et ce sera là mon seul exemple, je propose sur le modèle de nos institutions, de hiérarchiser Fondateur, Administrateurs, modérateurs, et rédacteurs. Au sommet de la pyramide, le fondateur, Carlo,avec directive éditoriale et droit de veto (et oui ! c’est quand même son site !).
Au niveau intermédiaire supérieur : un Collège d’Administrateurs serait nommé sur décision du fondateur et responsable du site ; ces administrateurs, nommés en fonction de leurs compétences et non sur le nombre de publications, seraient les Sages d’Agoravox. En nombre restreint, ce sont eux qui auraient pour mission de décider de la ligne éditoriale et de désigner les modérateurs et d’intervenir en ce qui concerne les commentaires abusifs, sur demande des modérateurs.
Ensuite, au niveau intermédiaire inférieur de la pyramide : les modérateurs : en plus grand nombre et pour un mandat d’un an, ils seraient nommés, sous réserve de leur accord, par les Administrateurs. C’est eux qui géreraient la publication d’un article et signaleraient les commentaires abusifs.
Enfin à la base de la pyramide : les rédacteurs qui disposerait d’un droit de « barrer » les mots et propos injurieux en attendant de la suppression de l’article par les Administrateurs, sur recommandation des modérateurs.
Pour ceux que cela étonnerait de voir dans un processus démocratique, le principe des nominations, je répondrai que ce n’est pas à l’étudiant de choisir les membres qu’il y aura dans son jury de passage. Et ce n’est pas non plus aux voisins d’une habitation de décider comment son propriétaire doit l’aménager et qui il peut y recevoir : la démocratie a ses limites, car au-delà, elle se fait du tort à elle-même.
Cordialement.