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Icks PEY Icks PEY 22 octobre 2007 17:05

Il faut se méfier de cette manie de croire que tout un chacun se croit juge de tout ce qui doit être fait ou ne pas être fait.

Un fonctionnaire qui n’agit pas dans le sens où on lui demande d’aller se met en opposition au système, il entre dans une logique de résistance.

La question est alors double :
- le pouvoir en place est-il légitime ?
- l’ordre qui lui est demandé est-il légitime ?

A ce jour, en France, le pouvoir est légitime. Aussi contesté soit-il, le suffrage du 06.05 doit forcer le respect de chacun. Alors, vous allez me répondre : oui mais en 1933, en Allemagne, patati, patata ... et alors ? Le suffrage démocratique est la première clé de base du fonctionnement des sociétés occidentales, même s’il a pu arriver que cela aboutisse à des monstres.

En second lieu, la légitimité de l’ordre fait appel à des notions subjectives. Je conçois qu’il soit difficile de faire la part des choses entre ce qui doit être fait et ce qui peut ne pas être fait. Vous parlez des méthodes de lecture. Nous sommes en plein dans l’accessoire. La méthode de lecture n’a jamais fait partie des libertés fondamendtales de ce pays. Vous parlez de service public : mais depuis quand la réforme des retraites catégorielles porterait atteinte à des libertés fondamentales ? Concernant la loi sur la récidive, une distinction pourrait être faite entre des lois réellement liberticides et des lois visant à plus de rigueur dans l’ordonnancement des peines.

En revanche, dès lors qu’il s’agit de droits de l’homme et des libertés fondamentales, je suis d’accord pour accorder un droit de désobéissance qu’il conviendra de ne pas confondre avec un devoir de désobéissance : il serait inique de reprocher à quelqu’un de ne pas avoir désobéi ! Etre un résistant, c’est bien, mais nul n’est contraint à l’héroïsme !

Cela étant dit, une fois ce droit ou ce devoir accordé et si la volonté populaire et démocratique est réaffirmée dans le sens contraire, il faut bien faire un choix : l’opposant ou le peuple.

Que le résistant soit cohérent avec lui-même : s’il désapprouve à ce point la politique qu’on lui demande d’appliquer et s’il ne parvient à en modifier le cours par des moyens démocratiques, il n peut que s’incliner ou démissionner.

En effet, pour des raisons évidentes, aucun pays ne peut fonctionner si n’importe quelle minorité se prend à vouloir imposer sa version des choses par la force.

Bien cordialement

Icks PEY


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