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scampine 2 novembre 2007 17:53

@Gazi Borat

Les loups gris véhiculent comme vous le dites, à la fois des idées fascistes nauséabondes mais sont également des gangsters. Les liens de politiques et de mafieux turcs ne sont pas à mettre en doute. L’affaire de Susurluk en dit long sur le sujet. Je dirais même que ce fascisme turc, incarné par les loups gris est le cancer qui ronge ce pays depuis des décennies. Il faut à ce pays une bonne chimiothérapie pour s’en débarraser smiley

Toutefois, je maintiens la comparaison avec le PKK dans l’extrémisme de son idéologie qui puise sa force dans l’ignorance des membres qui les composent, les financements par voies mafieuses, la terreur qu’ils font régner, etc...

Qui compose le PKK ?

Les fondateurs du PKK décidèrent de s’implanter dans les couches sociales les plus défavorisées, notamment les paysans, assurés que ces gens ne poseraient pas trop de questions. En effet, il suffisait d’évoquer la résistance de leurs pères et grands-pères qu’ils avaient encore tous à l’esprit. La peur de l’Etat était dans tous les coeurs, mais les actions que le PKK lancera avec succès contre l’extrême droite, contre les propriétaires terriens et contre la police leur donneront confiance rapidement.

Cependant, le coup d’Etat militaire de 1980 a semé de nouveau la peur parmi la population et il devint plus difficile de recruter des militants d’un certain niveau.

Le PKK décida alors de changer de politique de recrutement après le début de la lutte armée en 1984, et d’accorder la priorité au recrutement de jeunes, le plus souvent mineurs. En effet, ceux-ci posaient peu de problèmes du fait de leur inexpérience aussi bien politique que de la vie et il était bien plus facile de les contrôler. Par ailleurs, vu leur jeune âge, le problème d’une famille et d’un éventuel conjoint qui auraient pu disperser leur attention ne se posait pas.

Encore aujourd’hui, la grande majorité des recrues du PKK a entre 15 et 20 ans. Ces jeunes garçons et filles qui ont rejoint l’organisation souvent à cause de problèmes courants (échec scolaire, parents violents ou tout simplement ennui), et qui ont sans doute la volonté de servir une cause noble, sont très vite déçus. Si la plupart d’entre eux restent tout de même au parti, c’est qu’il est beaucoup plus facile d’y entrer que d’en sortir.

En effet, la formation initiale leur répète incessamment : « Maintenant que vous savez la réalité vous serez des traîtres si vous partez ». Au cas où le lavage de cerveau ne serait pas suffisant, l’organisation agit en conséquence : quiconque tente de partir est passé à tabac, quand ce n’est pas l’exécution pure et simple. Si malgré tout le dissident arrive à s’en sortir, lui et sa famille sont isolés de la communauté par l’organisation et ses sympathisants. Le parti par ses méthodes de « formation » a développé la sacralisation de l’organisation. Les membres exécutés sur simple doute se comptent par centaines et au PKK il n’y a pas de numéro deux.

Le financement du PKK ?

Le financement et les sources de financement du PKK sont deux sujets qui soulèvent beaucoup de curiosité vu les sommes considérables dont l’organisation dispose et dont personne n’a jamais su exactement quelle était l’importance.

Selon le parti qui se garde bien de révéler le montant des sommes perçues, les sources de financement sont : les revenus des campagnes annuelles de dons, les cotisations mensuelles des sympathisants, la “taxe révolutionnaire” perçue sur les commerces et entreprises, les produits des ventes de journaux, cassettes etc., et les amendes perçues sur les “fautifs” (en fait, le racket).

Mais dans la pratique, les choses ne sont pas aussi simples et on force souvent la main pour l’obtention des dons et des cotisations. Il n’est pas rare que des commerçants soient passés à tabac s’ils ne veulent pas payer la somme demandée, non pas parce que les recettes ainsi obtenues représentent des grosses sommes, mais surtout pour qu’ils ne servent pas de mauvais exemples. Dans les métropoles turques, ça peut aller jusqu’à des attaques armées et exécutions

Le montant d’autres sources de financement du parti, comme le trafic de drogue pourtant très conséquent, est plus difficile à évaluer, l’organisation ne mélangeant pas les activités politiques aux différents trafics. Elle dispose pour cela d’un réseau spécifique « d’hommes d’affaires ». Cette branche distincte de l’organisation reste très secrète et est parfaitement dissimulée aux cadres et militants pour ne pas que ces activités nuisent à l’image du parti auprès de certains de ses alliés et de l’opinion publique occidentale nécessaire à l’implantation européenne.

Ces « hommes d’affaires » ne sont pas ou très peu en relation avec le reste de l’organisation, afin d’empêcher tous risques de fuite. Tout passeur travaillant pour le parti signe d’ailleurs son arrêt de mort s’il évoque publiquement un lien quelconque avec lui et plus encore devant un tribunal pour assurer sa défense en cas d’arrestation.

A ce trafic rémunérateur s’ajoutent des trafics annexes comme la contrebande de cigarettes rendue de plus en plus rémunératrice par l’augmentation des taxes prélevées par les pays européens.


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