Malheureusement comme le souligne le le docteur P.Bensussan Psychiatre expert auprès de la Cour d’Appel de Versailles :
« la science psychologique et psychiatrique n’est pas en mesure de distinguer avec une fiabilité absolue le vrai du faux, le réel de l’imaginaire. Les difficultés s’accroissent si l’expertisé, victime présumée, est un très jeune enfant (qui, parfois, ne « parle » pas encore) et s’il a vécu dans un passé proche des événements stressants (autres formes de maltraitance, abandons, séparations...). La symptomatologie qu’il peut alors présenter est dans la plupart des cas peu spécifique et la « preuve » est rarissime en matière d’abus sexuels sur mineurs. »
Il a le courage de préciser : « Pourquoi les experts sont-ils si peu nombreux à dire que le discours de l’enfant qui « révèle » un abus peut ne pas être fiable et ne doit pas nécessairement être interprété à la lettre ? Parce que nous avons peur, parce que nous pensons tous qu’ « il serait trop grave de passer à côté » d’un abus réel. »
Il a raison d’interpeler sur la probabilité d’erreur : « Ce n’est évidemment pas parce qu’un divorce conflictuel est en cours que le parent qui soupçonne l’existence d’un abus sexuel n’est pas sincère. Mais la probabilité d’erreur augmente dangereusement dans un tel contexte. Et c’est bien l’analyse de cette probabilité qui constitue selon nous une dimension essentielle de la mission de l’expert, bien plus ambitieuse que la simple question : croire ou ne pas croire ? »
Nous observons sur le terrain que l’accusation calomnieuse détruit le lien parental et souvent la vie sociale du parent accusé à tord. Combien de juges ? d’enquêteurs comme le recommande le docteur P.Bensussan se penche sur « l’histoire » le « contexte du révèllement ? :
« Que ce soit l’enfant qui dévoile ou que ce soit sa mère qui dévoile, nécessairement ça se réfère à un fantasme, des craintes qui renvoient à une histoire. Si on n’étudie pas cette histoire, si on n’étudie pas le contexte du déroulement et tout ce qui se passait avant le dévoilement, on a presque aucune chance d’apporter des éléments pertinents à la justice. »
Un parent qui développe une aliénation parentale, comme le souligne le Docteur P Bensussan au niveau de l’enfant :
« sape ses fondations et elle compromet son épanouissement psycho-affectif à moyen ou à long terme » et si c’est une mère « elle se révèle une piètre mère puisque elle implique son enfant dans son combat personnel, elle le contamine par ses fantasmes » alors que souvent son argument c’est soi disant « pour protéger l’enfant ».
Jean-Louis Touchot administrateur site p-a-p-a.org
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