• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile


En réponse à :


Kilosho Barthélemy Kilosho Barthélemy 1er décembre 2007 16:56

Je remercie tout le monde pour les commentaires effectués sur mon article, apparemment dérangeant pour une grande partie des Lecteurs burundais de Agoravox. Et pourtant, je n’ai fait que informer de la situation de prostitution cachée ou peu connue des intervenants. Une prostitution plus ou moins permise tant qu’elle permette à ces filles de subsister.

Cet article, au lieu de créer des polémques, devrait ouvrir peut-être un débat sur la problématique de la prostitution dans beaucoup de pays africains qui ont connu les guerres avec toutes ses cohortes des malheurs et éviter sûrement de s’attaquer directement à la personne rédactrice de ce présent article.

C’est vrai que le processus démocratique, imparfait soit-il, avait grandement apporter de sérieux changements au niveau de comportement des burundais,gens respectables, dont la culture du secret est connue de tous.« On ne peut pas parler de n’importe quoi et n’importe où et n’importe comment ». Quant au commentateurs qui prétendent que je présente un tableau toujours noir sur l’Afrique et blanche pour les Blancs ou Européens, c’est vraiment oublier que dans mes analyses et reportages, je distingue toujours deux Afriques noires. Sur toutes mes analyses, un pays est toujours divisé en deux réalités : Celle d’une minorité des gens qui se trouvent au dessus de la mêlée ; au dessus de tous ; notamment les politiques, leurs familles comprises et tous les gens qui gravitent autour afin de béneficier des avantages politiques et économiques : de nombreux hommes d’affaires dont la provenance de leurs biens restent toujours douteuse. Une catégorie qui représente moins de 20% de la population. Ce monde ne m’intéresse pas beaucoup. Il reste une autre catégorie qui inspire une grande partie de mes reportages : C’est l’autre Afrique, une autre partie du pays qui regroupe des gens sans ressources,déboussolés, sans appui et qui se battent jour et nuit pour survivre et dont tous les malheurs du pays, s’abattent sur eux. C’est cette catégorie représentant plus de 70% de la population qui inspirent mes reportages et articles. Tous les maux de l’Afrique, s’abattent d’abords sur ces gens de deuxième catégorie avec peu d’effets collatéraux sur la première catégorie des privilegiés.

Mes articles, bien que diffusés en Europe, s’adressent d’abord aux autorités d’Afrique Centrale, qui ne supportent vraiment pas, de telles informations ou reportages, servant disent-ils, à salir leurs pays. D’ailleurs, ce sont vraiment peu d’Européens qui peuvent se targuer de bien connaître l’Afrique. Ce n’est pas en vivant dans les quartiers riches de Rohero, Kiriri, Kinindo,...du Burundi, qu’on pourrait prétendre connaître ce pays. Ces quartiers reservés aux burundais riches et expatriés Européens ne ressemblent en rien, aux quartiers qui m’intéressent beaucoup notammentt Buyenzi, Kamenge, Cibitoke, Kinama et les zones environnantes qui surplombent la Capitale Bujumbura d’où les villageois passent de nuits entières avec la peur au ventre à cause des incursions des rebelles. Voilà, les gens qui inspirent mes reportages ; les gens qui mènent une vie peu connue des Européens établis dans ce pays et d’autres Burundais vivant dans les quartiers riches.

De même en RD Congo, ce ne sont pas les quatiers chics de Ngaliema, Mbinza, Ma Campagne, Limete, peuplés d’Expatriés Européens et riches politiciens congolais qui m’interessent ;Non. Une infine minorité qui laissent croîre à l’extérieur que les choses marchent. C’est Kingasani, N’Jili, Ngiringiri, ... zones où l’épidémie de paludisme décime des nombreuses personnes, mon champ de travail.

Ce n’est pas aussi les quartiers chics de Kigali ou de Harare qui m’attirent ; ce sont ces quartiers pauvres meconnus des « blancs » exceptés les Prêtres et quelques ONG comme le MSF( Médecins Sans Frontières) , OXFAM...

Je fait les reportages sur ces vies, qui repésentent plus de 70% des populations respectives de ces différents pays précités. On ne fait pas des articles ou reportages pour faire plaisir à qui que ce soit ;non.

Les quelques réalisations jugées positives par une certaine opinion en Afrique, pour des raisons différentes, n’ont d’impact que sur une petite minorité des personnes.

C’est vrai qu’il ne faudrait pas voir tout en noir sur l’Afrique, mais le chemin à parcourir est encore long et semés d’embûches, que seuls les gouvernants africains, peuvent décider d’éclairer, sinon nous continuerons à présenter un tableu noir et toujours noir sur nos pays.

Peut-être que la lecture des situations du pays pour nous qui sommes à l’extérieur, n’est pas en phase avec la réalité en place ; mais beaucoup de gens là bas pensent toujours comme nous bien qu’ils ne peuvent pas le dire toujours à haute voix, par peur de....

Ceux qui cherchent et veulent toujours à me lire, peuvent consulter chaque semaine le site de COVALENCE Genève au www.covalence.ch ou le Magazine d’Amnesty International Suisse, section francophone, Lausanne.

Meilleurs messages

Barthélémy Kilosho Berne Suisse


Ajouter une réaction

Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page

Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.


FAIRE UN DON


Palmarès