Ce qui se passe dans les banlieues est bien pire que ce qu’on imagine. Il y a certes des cités relativement calmes bien sûr. Ce n’est pas la loi à l’Ouest du Pécos partout.
Les problèmes ne doivent pas être relativisés et sous-estimés pour autant, comme certains aiment à le faire sur Avox.
En effet, dans bcp de Cités, ce n’est que caïdat, apartheid sexiste, déscolarisation, traffic d’arme, recel, intégrisme religieux, discrimination, racisme anti blanc, anti-tout.
Tout se confond dans un ordre qui n’est qu’apparent. Vous pouvez traverser la Cité cent fois sans que rien ne vous arrive (j’en fais l’expérience tous les jours). On peut être tenté de minimiser, puisque rien ne se passe de visible. Ma voiture y est garée chaque jour et jamais bignée. Je fais peut-être parti du décor (le mec qui rentre et qui sort avec sa mallette). Les jeunes qui tiennent les murs, qui chauffent le béton, ça fait sourire les bobos, moi je ne rie pas.
Alors, quand ça flambe, c’est hard, certes, mais c’est aussi la cocotte qui expulse sa vapeur de rancoeur. Après l’expulsion, c’est retour au calme et plus rien ne se passe.
Derrière l’apparence de calme, nécessaire au repos des hommes en capuche (j’écrirai bientôt la-dessus) et aux traffics en tout genre, peut surgir la violence brutale qui n’attend qu’un signal. (celle-ci est souvent le fait des plus jeunes qui ne se sont pas encore trouvés leur « fauteuil d’orchestre » dans la Cité).
Il y a ceux qui disent que leur Cité est néanmoins vivable. Le problème, c’est que les mêmes disent aussi souvent le contraire. Il suffit que leur fiston prenne un coup de boule ou que la R18 parte en fumée à Nöel.
Gauche, Droite, tous ont échoué et personne n’a encore trouvé le remède. Casser les Cités, oui mais c’est trop cher et ça ne suffirait pas. Plan Marshall des banlieues, aussi essentiel que les questions d’environnement. Au fond, les banlieues, c’est déjà une question d’environnement....