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En réponse à :


rigas rigas 2 janvier 2008 22:31

(ma réponse au commentaire de Lerma ci-dessus est partie avant que je termine... suite donc )

La politique de négociation avec même nos pires ennemis n’est pas « suivre la politique de complaisance envers les régimes despotes ». Nous ne choisissons pas nos interlocuteurs : ils s’imposent à nous. La complexité politique d’un pays étranger aussi. La meilleure façon de faire en sorte que la Syrie ne deviennent pas un nouvel Iran (ou, pire, un nouvel Irak) c’est de ne pas la laisser l’isoler.

Au passage -mais ce n’était pas le sujet de mon petit article d’opinion- je ne désapprouve pas de renouer des relations avec la Lybie. Il y aurait peut-être pu y avoir un peu plus de doigté, être un peu moins tapis rouge et franfreluches pour Kadafi. Sans doute la Rolex de Monsieur le Président doit être trop lourde pour qu’il ait la main légère. Je constate là aussi de l’incohérence : on veut une union de l’UE et de la Méditerranée et on se met à taper sur la Syrie...

Je suis justement en désaccord complet avec votre affirmation :

« La politique de la France est en rupture avec le passé car il ne sert à rien de soutenir de tel régime qui ne s’ouvre pas au monde ,comme vient de le faire la Libye. »

j’imagine qu’il faut lire

« La politique de la France est en rupture avec le passé car il ne sert à rien de soutenir de tels régimes qui ne s’ouvrent pas au monde ... »

Justement. Discuter, négocier n’est pas soutenir. C’est cela la vision idéologique. Pensez-vous un instant qu’il faille arrêter tout négoce avec la Chine ? C’est une dictature pourtant la Chine. Non ? Ce que je veux souligner c’est qu’il existe une attitude idéologique qui soutien que parler avec tel ou tel régime c’est l’approuver. Ceci est absolument faux. Pire, l’idéologie américaine sur le Moyen-Orient est pour bcp une idéologie du conflit.

Vous dites :

« La politique etrangére de la France s’inscrit dans une architecture qui tiendra compte de la nouvelle administration américaine qui sortira des urnes en novembre prochain. »

Ah bon ? Quelle est cette architecture si solide et charpentée mais suffisamment souple et adaptable qui permettrait de tenir compte du nouveau gouvernement issu de la prochaine élection ? Même les diplomates rompus à ce genre d’exercice n’oseraient affirmer une chose pareille.

Quand au soutien de la Palestine c’est l’Union Européenne, pas la France seule, qui permet à la Palestine d’avoir un budget de fonctionnement. Et vous avez raison c’est une onne chose. C’était aussi le cas avant la deuxième Intifada : je ne vois pas où est la rupture.

Non, Lerma, c’est vous qui n’êtes pas objectif ! smiley


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