Bigre, mon tout premier commentaire Agoravox, après quelques semaines de lecture, histoire de m’approprier le ton et les us et coutumes des lieux.
Je suis depuis quelques mois, nouvel adhérent au Modem. Ceci constitue mon premier engagement politique actif, motivé par un triste constat : je crains hélas qu’aujourd’hui, un élu se batte d’abord :
1 - pour sa carrière et ses ambitions personnelles
2 - pour son parti d’appartenance (ce qui est nécessaire pour ne pas remettre en question le point 1)
3 - ses électeurs, si cela ne remet pas en cause les 2 points précédents.
Et comme je me sens plutôt dans la peau d’un Don Quichotte et que la maturité d’esprit et la sagesse de ma presque quarantaine commence à m’habiter , j’ai décidé de me lever et d’agir.
Quelques réponses à l’auteur de ce billet fort intéressant.
"Fondamentalement, le MoDem est un parti très libéral, probablement plus encore que ne l’est l’UMP. Libérer le marché du travail, diminuer les charges pour les entreprises sont les éléments fondamentaux dans sa politique économique et de l’emploi."
Je n’ai rien lu, ni vu, ni entendu de tel au sein du MoDem.
Quelles sont vos sources ?
"Mais il est tout aussi fondamentalement anti-américain. Pas l’anti-américanisme primaire, ni un simple anti-Bushisme, mais c’est un rejet et une peur du modèle sociétal américain. Il veut placer la solidarité avant la réussite, le bien-être des individus avant la richesse du pays."
La réussite crée de la richesse, ce qui est un prérequis indispensable pour pouvoir la redistribuer le plus justement et solidairement possible. Je dirais donc que pour moi la réussite se trouve juste avant la solidarité. Ce discours que je tiens ne m’a pas semblé être ichonoclaste et marginal au sein du Modem.
Êtes-vous sûr de votre diagnostic ?
Quand au peuple américain qui glorifie la réussite individuelle et collective. J’applaudis.
Mais quand Il se désole face à des situations terribles ou des familles sont contraintes de vendre leur maison (payée à coup de Subprime héhé) pour pouvoir payer à leur enfant l’opération chirurgicale qui lui est nécessaire, je n’applaudis plus et porte un regard vivement critique.
Nous avons très certainement à prendre et apprendre des américains, tout comme j’ai le sentiment qu’ils auraient intérêt à plus d’humilité et d’écoute.
"Enfin la modernisation et l’efficacité de l’Etat et de son administration sont prioritaires pour atteindre l’objectif d’équilibre budgétaire, un des objectifs centraux du programme des centristes."
Sur ce point, je pense que le consensus est général et national.
"Enfin il y a la question européenne. Le MoDem tout comme son prédécesseur veut être le parti pro-européen de la scène politique française ; le programme présidentiel le prouve : forte volonté de défendre un modèle européen, une diplomatie et une défense européenne, approfondir les politiques économiques, énergétiques, de l’immigration, du co-développement, de la recherche communes. Mais, d’une part, ce message pro-européen n’est pas particulièrement porteur au sein des Français et, d’autre part, surtout, le nouveau président a fait le nécessaire avec la signature du nouveau traité de Lisbonne en décembre en se présentant en parallèle comme le président qui remettra la France au coeur de la construction européenne."
Je me félicite que notre Président de la République porte ma conviction européenne avec tant d’efficacité.
S’il partageait en plus ma conviction d’une europe fédérale, je crois que j’en pleurerais de joie.
Voyez comme il m’est facile de louer la réflexion et l’action d’un homme que je n’apprécie pas.
Tout comme il m’est aisé de lui témoigner ma désapprobation sur d’autres sujets.
J’en reviens à la raison fondamentale de mon engagement politique : Ma liberté de penser et d’agir, libre de tout dogme politique.
"Renaud Dehousse, chercheur au Cevipof (Science Po Paris), distingue trois scénarios-types : un premier, dans lequel les grands partis convergent vers le centre, grignotant l’espace des partis qui s’en réclament - ce fut jusque-là le cas en France -, un deuxième, dans lequel le centre est une force d’appoint pour la constitution de coalitions gouvernementales - ce fut longtemps le cas du FDP en Allemagne -, un troisième, dans lequel le centre est une force significative qui s’oppose à la gauche et à la droite - ce fut le cas lorsque Valéry Giscard d’Estaing fut élu président en 1974 en s’appuyant sur le petit parti des Républicains indépendants."
Votre réflexion m’interpelle. Je suis moi aussi un rien expectatif.
Et si le MoDem n’avait pas pour vocation d’être un parti de pouvoir (à la tête de l’exécutif) ?
Et si le MoDem avait pour vocation de basculer de gauche à droite et de droite à gauche, au grès de coalitions ponctuelles pour faire avancer tel ou tel problème de société ?
J’avoue que cette hypothèse me séduit (et tant pis pour les ambitions personnelles de François Bayrou).
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