Mes védas à moi sont en forme de points d’interrogation... Je ne connais pas de meilleure ami de l’homme que ce petit signe de ponctuation. Il a pour lui l’immense mérite de jetter quelques brandons incandesçant dans la paille des mythes religieux. Ainsi des védas qui, à l’instar du reste de la mystiquerie, font partie de cette grange hautement inflammable, et si bonne à incendier de temps à autre. Car quoi de plus beau que ce doute qui sait consummer le carton pâte dont on fait les dieux ? Je comprend la haine que nous autres, les mécréants, inspirons à tous ces humains qui croient, à cet immense troupeau des non-sevrés du lait des dieux... Mais qu’y puis-je ? Les dieux n’ont pas sonné à ma porte, et l’auraient-ils fait que je la leur aurait claqué au nez (et à la barbe !). Je n’ai nul goût pour les Edens et les Nirvanas, et passer son temps à glorifier un prétendu créateur, ou quelque autre grand gouhrou en chef, me semble plutôt mesquin comme attitude... C’est là une philosophie des plus ruminante... Mais aprés tout, au pays des Brahmanes, les vaches sont reines...