M. Bonnet,
Votre profession, comme de nombreuses autres, est sinistrée. Certains secteurs économiques sont trop pourvus quand d’autres sont démunis. Pour rester dans un secteur trop pourvu, il faut se construire une niche et faire ce que les autres ne font pas, aller là où ils ne vont pas. Malheureusement, c’est de plus en plus difficile car la précarité gagne un nombre croissant de personnes et les pousse jusque dans les limites citées plus haut. Les niches sont donc plus rares. Sinon, il faut se recycler, épouser le mouvement du temps.
Votre situation est malheureusement le lot de bien des personnes capables et valables, formées ou non, signe que quelque chose ne tourne pas rond. L’Etre humain est une ressource trop abondante pour qu’il ait une quelconque qualité et soit reconnu ainsi, et corollairement, le travail trop rare. En plus, il est loin d’être rémunéré à sa juste valeur ; parfois il est trop payé, souvent il ne l’est pas assez.
En tout cas, rien ne vous interdit de poursuivre votre métier de journaliste tout en vous inscrivant dans un autre domaine : cours, société de relocation en portage salarial, travail dans un service d’archive ou de communication d’entreprise, concepteur-rédacteur, etc. Si des professions disparaissent, d’autres apparaissent qui nécessitent toutes ou parties des qualités que vous avez déjà.
Bon courage en tout cas.