Il serait temps, et ils sont nombreux, de sortir de certains poncifs en économie.
La richesse est une chose, qui, assez généralement ne se partage pas, mais se garde jalousement ! Dire que l’économie et un système de production de richesse doit réellement cesser, car, assez visiblement, et outre le fait qu’elle se garde jalousement, l’économie, surtout une économie basée plus sur le profit, sur le seul profit (profiter, tirer avantage, abuser), que sur la satisfaction des besoins individuels et collectifs ; une telle économie détruit certainement autant de richesse qu’elle en produit, voire peut-être plus et même beaucoup plus ! Nous ne devrions plus être au 18 è siècle, avec Adam Smith, et sa Richesse des Nations, ou, comme de nos jours, ce qui revient au même, à celle des multinationales véritables potentats à l’intérieur des Nations, et toujours à une misère du peuple ! Une misère du peuple grandissante, du moins pour certains, beaucoup trop nombreux dans le monde, et même en France et en occident ! Pour tous ces gens, même dans les pays dit évolués, la mort économique et sociale, ce qu’on peut appeler la « petite mort », est la pire mort car elle touche, comme la grande mort, non seulement l’entourage, mais aussi le mourrant lui-même qui n’est pas encore mort physiquement et qui vit personnellement une grande déchéance psychosociologique !
Egalement, et toujours au titre des poncifs économiques, celle de la réduction systématique des coûts pour réduire les prix ; nous ne faisons plus de l’économie mais uniquement de l’économicité ! En effet, réduire les coûts ne fait pas que réduire les prix c’est également réduire les revenus : il n’y a pas qu’une équation à deux inconnus mais au minimum à trois inconnus : un équilibre coût, prix et revenus ! La micro économie c’est l’économie vue par le petit bout de la lorgnette, celle du seul agent économique, de la concurrence, ceci, sans aucune considération pour le tissu économique, en réalité sans aucune considération pour l’économie, étymologiquement, la règle de la maison ou par extension : logique d’ensemble et non règle particulière ! Dans la même veine, celle de la confusion des genres, de ces mots qui n’ont plus de sens, le terme concurrence ne signifie pas courir les uns contre les autres mais les uns avec les autres : l’économie c’est courir les un avec les autres ! A la mode de Français Perroux, l’économie doit être un système au service de la vie humanisée ; non un système qui se regarde technoscientifiquement le nombril !
Comment s’étonner, dans de telles conditions que l’économie française se réduise comme peau de chagrin ? Ceci sans parler des délocalisations liées au concept d’avantages absolus évoqué par Adam Smith, qui fait par exemple que tout se fabrique en Chine, ou en Asie du sud-est car la mains d’oeuvre ( avantage absolu) y est bien moins chère : belle aubaine pour les affairiste du mode entier ! Un système les délocalisations en matière de production qui permet d’aller faire ailleurs ce que chez nous, l’ontologie, la déontologie, l’éthique et l’altruisme, ne permettent pas ! L’économie à ceci de particulier, qu’une dépense à un endroit est une forcément une recette ailleurs ; sauf à la rendre captive, close technoscientifiquement sur elle-même : rien ne se perd réellement en économie ! Cessons alors d’être pingre et de faire de l’économicité !
A l’évidence l’économie est un système complexe, extrêmement complexe, paradoxal même, et on peut dire circulaire, dans lequel, logique du tiers exclu des mathématique oblige, ou encore individualisme méthodologique, les économistes ne poussent que des raisonnement linéaires : en fait des raisonnements de fuite en avant ! Le danger vient avec le savoir lorsque la théorie se moque éperdument de la pratique, de la réalité ; lorsqu’elle impose sa propre réalité, tel « le comme si qui » de l’école économique libérale de Chicago, lorsqu’elle impose sa seule réalité théorique, qui, forcément ne peut que confiner à ce surréalisme économique que nous subissons ! A l’évidence, en économie, la théorie, même le dogmatisme théorique, le réductionnisme théorique, a largement pris le pas sur la pratique économique qui consiste au départ, sauf à vouloir imposer sa domination économique, à un échange le plus possible gagnant - gagnant ! Je partage le point de vue de Jacques Sapir, « Les économistes contre la démocratie » ; en réalité la science économique moderne n’étudie pas réellement l’économie : elle ne fait que l’agiter en fonction de principes essentiellement de nature technoscientiste ! Se faisant la science économique, plus exactement les sciences économiques, car elle, sont pléthores, presque autant que de moyens mis en œuvre, donne un bâton à la société pour se faire battre : un bâton que bêtement celle-ci saisit !
En l’état actuel des choses, et pour des raisons fondamentales, fondamentalement fausses, fallacieuses, même spécieuses car trop spécialisées, ces problèmes, politiques comme économiques, et peu importe qui gouverne, sont insolubles car participant plus, d’un cercle vicieux, d’une tautologie, que d’un cercle vertueux tel que prétendu ! La politique pour la politique, la politique pure ou politisme, ou encore l’économie pour l’économie, ce qu’on appelle l’économisme ou économie pure, voilà ce qui domine et voilà le problème : des spécialisations closes sur elles-mêmes qui se regardent technoscientifiquement le nombril ! La politique comme l’économie sont des systèmes de moyens, uniquement de moyens, non de fin, ni en soi, ni pour un individu quel qu’il soit ; des systèmes de moyens, qui, comme tels, doivent être au service de la société, des individus qui la composent, et non au service d’un système essentiellement capitaliste, de ses seuls tenants et aboutissants, qui, forcément, ne servent pas la collectivité mais enrichissent de plus en plus leurs seuls propriétaires rentiers. Visiblement la valeur d’usage de la politique, comme d’ailleurs celle de l’économie, n’est pas la même pour les politiques ou pour les économistes que pour l’individu lambda !
Les difficultés auxquelles nous sommes confrontées sont de nature bien plus fondamentale que ce que pense cette Elite en tout genre qui entend nous diriger ! Tant que rien ne bougera, fondamentalement parlant, nous serons toujours confrontés à ces mêmes difficultés de société, car, en l’état actuel des choses, cette entité société n’existe pas : elle est niée ! Niée, non seulement pars un individualisme paroxysme d’individualité et plus réellement individualité, mais surtout par l’individualisme méthodologique de la science, qui est également dit atomisme qui sépare et oppose tout à l’antagonisme ! Comment, alors, dans de telles condition de négation : peut-on prétendre résoudre les problèmes de cette société qui est tout simplement niée ! N’y a-t-il pas là comme une impossibilité ?
En matière de système ce n’est pas la liberté qui fait avancer les choses mais, avant tout, les contraintes : celles systémiques et écosystémiques… voire métasystémiques ! L’économie, la science économique doit être repensée, non plus en fonction du rationalisme classique de Descartes, de la physique classique pure, de l’économie pure, mais en fonction de la dernière des physiques, la quantique ! En fonction de la physique quantique, de ses conclusions hautement philosophiques, ainsi que des acquits intellectuels du 20 è siècle qui en sont largement issus ! Une nouvelle compréhension de la réalité, des réalités, celle physique, celle métaphysique et même artificielle, bien plus complexe que la précédente, une révolution copernicienne commencée il y a maintenant plus d’un siècle, 1880, mais qui n’a toujours pas été intégrée, ni à notre culture générale, ni à celle scientifique, ou si peut, et encore moins à celle économique ! Pourquoi, notamment en économie, y a-t-il une telle résistance de l’ancien savoir ? C’est tout simplement que les intérêts particuliers, trop particuliers, sont immenses !
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