Oui, bien sûr, comme démontré ici, le filtrage du net est idiot. Mais ce n’était que la partie optionnelle de l’accord FNAC. Ce n’est pas là-dessus que la RIAA et la MPAA vont mettre le paquet en pratique.
Il est facile de cacher un flux, mais un p2p efficace doit être public. A partir du moment où tout un chacun peut trouver le dernier épisode de Prison Break, les limiers de la MPAA le peuvent aussi. Le flicage se portera donc, et c’est prévu ainsi par l’accord, sur l’écoute passive des réseaux de p2p les plus populaires, et sur le tracking de quelques milliers de fichiers parmi les plus populaires et récents.
Rien ne peut empêcher en pratique le p2p de fonctionner. Ce que tentent la RIAA et la MPAA est de retarder sa mise à disposition du grand public. Il faut que cela devienne le plus tard possible le moyen normal pour la ménagère de moins de 50 ans d’accèder à l’entertainment.
Cela implique un mécanisme de sanctions du grand public fort peu populaire. La campagne de la RIAA aux US a plutôt été contre-productive. Cette campagne sert uniquement à maintenir dans l’idée du grand public la novlangue p2p=piratage. C’est de la propagande. Ce n’est pas là que ça se passe.
La réalité depuis 2 ans est que la RIAA et la MPAA, au mépris de tout droit, à coup de menaces de procès, d’avocats par centaines, de terrorisme juridiste, ont ciblé les intermédiaires techniques, en particulier les serveurs ed2k et les sites de trackers BT. Le vrai business se fait en dehors du droit.