La plupart des observateurs reconnaissent au moins au MoDem d’avoir un leader, son unique président. Peut-on en dire autant au PS — il est vrai que l’UMP a un monarque qui a refusé de laisser sa place, même par intérim, à quelqu’un d’autre que lui, nonobstant les statuts — vu ce qui se passe à Neuilly, avait-il pour une fois raison ?
Quand on analyse les scores obtenus, par des équipes qui n’étaient pas, la plupart du temps, notables et expérimentées, les résultats sont très satisfaisants. Le MoDem ne présentait pas de listes autonomes partout (dans moins de 75 % des villes seulement). À Bordeaux et à Dijon, il a fait les rois dès le premier tour. Or ces voix ne sont pas comptabilisées dans les résultats (et ces deux villes auront des adjoints MoDem — et pas seulement des roues de secours).
Alors, on pourra toujours ironiser sur le MoDem qui s’allie (ou pas) avec l’un ou l’autre… mais pourquoi ne voit-on pas les nombreux appels du pied de l’UMP ou du PS, parfois pressants, parfois plus discrets. Une alliance ou un cartel, ça ne se fait pas tout seul.
Ma seule déception, c’est Delanoë à Paris : en refusant le MoDem et en lui préférant les Verts — qui l’ont desservi pendant 7 ans —, il fait, selon moi une erreur stratégique pour l’avenir. Et je précise que j’ai une forte fibre verte.