Bayrou n’a jamais été un foudre de guerre. Il a représenté une 3e voie, du fait que Sarkozy et Royal ne plaisaient pas à tout le monde et disait, avec juste raison,qu’il fallait s’occuper de nos finances avant de faire des promesses de "grand soir".
Mais son charisme est celui d’un coincé. Ce modem a été mal géré et avec un quasi refus de laisser faire un bouillonnement d’ estrade comme il sied toujours à tout nouveau parti et ALORS que personne ne lui contestait son rôle de commandeur.
Sa propension à rattraper tout ce qu’il pensait être des dérives et sa croyance qu’ étant vieux politicien il n’y avait que lui pour délivrer le sens politique approprié ont fait que le découragement s’est vite installé. Croire qu’avec des gens nouveaux ceux-ci vont vouloir se couler dès les premières assemblées, lesquelles sont venues bien tardivement d’ailleurs, dans le moule des vieux politicards est absurde. Il fallait laisser faire et SURTOUT laisser se faire une désignation et une imprégnation des gens sincèrement intéressés et prêts à donner du temps et de l’enthousiasme.
On aura eu plutôt qu’une beau feu à peine une flambée et même de la cendre jeter pour essayer de calmer les ardeurs, en supposant que des cendres restent. En fait c’est un beau ratage et seuls quelques médias, pour faire un peu de copies, servent encore les péripéties municipales de cette soupe tièdasse.