à l’auteur
Je ne me prononcerai pas sur l’affaire du 11 septembre 2001, mais j’apprécie beaucoup votre article parce que, tout en soulignant les mérites des journalistes, il pointe une dérive regrettable de la presse, qui consiste à accabler d’épithètes injurieuses tous ceux qui restent sceptiques devant une analyse considérée comme la seule valable.
Cette même presse manque d’ailleurs de créativité dans l’invective : quel que soit le sujet, on voit immanquablement revenir des clichés comme "stalinien, pétainiste, fasciste, nazi, révisionniste, raciste, nauséabond " , etc. ("France moisie" est plus original, et "Faurissonnien" plus distingué.)
Pour en revenir à cette rhétorique du pilonnage, je doute d’ailleurs qu’elle soit efficace : à quoi bon utiliser l’artillerie lourde pour détruire le moustique ? l’agaçante bestiole reviendra piquer au même endroit. D’autre part, à trop accabler l’adversaire, on aboutit parfois à l’effet inverse...