Hypothèse de réponse en direct de ma cuisine ( suite et fin).

Au soir du grand show de clôture du Grenelle de l’environnement, vous avez clamé "Ce que j’ai dit ce soir, nous le ferons, et nous le ferons ensemble". La seule législation à être sortie, aujourd’hui, est la loi sur les OGM, qui contredit totalement les conclusions du Grenelle. Comment expliquez-vous que vos sénateurs et députés aient voté en sens contraire de vos promesses ?

« J’ai dit ça, moi ? Ah, oui… Ben on l’a fait… Ils ont voté en leur âme et conscience, après avoir longuement marchand… Euh, pesé le pour, le contre, tout ça… Je leur fais confiance ».

La police de proximité est de retour. Regrettez-vous certains de vos propos, pour le moins agressifs, que vous teniez à l’époque où vous l’avez dissoute ?

« Moi j’ai tenu des propos agressifs ? Vous m’étonnez beaucoup, Msieur Hervoué. C’est pas mon genre. Mais bon, c’est vrai que ce sera pas la même proximité : on a eu des tarlouzes limite assistante sociale, et là on va avoir du shérif couillu… Y’a une nuance... Ah, ils veulent de la proximité : y vont être servis, faites moi confiance ».

Vous aviez affirmé, pendant la campagne électorale, que vous retireriez les forces françaises d’Afghanistan. Quels sont les éléments nouveaux qui vous ont amené à décider du contraire ?

« Y fallait que je trouve un truc pour me faire applaudir des rosbifs pour me faire mousser devant Carla ».

Lors de vos vœux à la presse, vous avez dit "je mets au défi quiconque de trouver le mot ’collaborateur’ dans un seul de mes écrits ou une seule de mes déclarations". Le défi a été relevé quelques minutes après votre boutade. Avez-vous un autre défi à lancer aujourd’hui ?

« Soyons sérieux…C’est pas sérieux cette question ! Je fatigue » . (ndla : moi aussi)

Pendant la campagne présidentielle, vous affirmiez "La mondialisation ne peut en aucune manière justifier que l’homme et l’environnement soient sacrifiés aux intérêts de l’économie et du commerce". Or, votre ministre des Affaires étrangères, Bernard Kouchner, vient de déclarer le contraire au sujet des droits de l’homme en Chine : "Nous sommes aussi contraints de ménager un certain nombre d’intérêts économiques pour ne pas creuser le chômage : cela s’appelle gouverner", a-t-il dit. Pourquoi ne pas l’avoir réprimandé ?

« C’est justement pour ça que je l’ai engagé : c’est soi-disant un homme de gauche. Eh ben comme ça, il décrédibilise la gauche, vu qu’un homme de gauche dans un gouvernement de droite, y peut rien faire. Moi j’le laisse dire et j’leur ressortirai à la prochaine campagne : ‘z’avez vu, Bernard, il est de gauche et il a dit ça ! La gauche aurait pas fait mieux .’ Imparable, surtout qu’en continuant comme ça, dans quatre ans, les français y s’ront tellement abrutis par la crise qui z’ iront pas chercher plus loin. Faites moi confiance ».

Pendant la campagne des présidentielles, vous avez déclaré vouloir "liquider l’héritage de Mai-68". Qu’allez-vous prendre comme sanction à l’encontre des jeunes de l’UMP qui comptent fêter, le 1er mai aux buttes Chaumont, semble-t-il, le quarantième anniversaire de Mai-68 ?

« Bon, y faut bien qui s’amusent, hein ! C’est des jeunes UMP, en même temps, pas de la racaille. La racaille il faut la tenir, elle en a besoin. On a la police et bientôt le retour des curés, imams, rabbins et d’autres gourous pour nous cadrer tout ça avec de bonnes vieilles valeurs . De toute façons, y z’auront pas le choix : si y veulent un monde meilleur, y leur restera plus qu’à croire qu’il est ailleurs.

Les gens bien élevés y savent se tenir : y z’ont pas besoin de ça. »

Tous- soulagés- : "Merci Monsieur le Président".

(Et avec tout ça, le frichti a brûlé ! Regarde ! ça attache au fond de la cocotte... C’est qui qui va gratter, hein ? - Note Du Mec De L’Auteur).