En politique, il y a deux types de personnes : celles qui se contentent de constater le monde, souvent pour le déplorer d’ailleurs (il semble qu’il y en ait beaucoup ici...) ; ceux qui veulent agir sur lui, et tentent d’élargir les petites brèches qui apparaissent pour tenter de changer réellement les choses.
Oui, la droite se met à parler de la répartition des richesses. Cela signifie que cette idée devient majoritaire dans l’opinion et le débat public, et c’est une bonne nouvelle. Mais pour le moment, ni la gauche, ni la droite n’ont vraiment concrétisé leurs paroles, ou sinon à la marge. Et justement, il y a là une opportunité pour la gauche en 2012 : proposer un projet qui permette vraiment (c’est à dire de manière crédible et réalisable) de mieux répartir les richesses, et donc qui ne se contente pas de juste en parler. Cela sera une bonne façon de se différencier de la droite, car il est probable que, pour entre autres des raisons historiques de proximité avec le patronat, la droite ne s’engage pas concrètement à court terme dans des mesures qui remettent en cause profondément le partage de la valeur. Il est probable... mais pas sûr, on n’est pas à l’abri d’une (bonne) surprise.