Cela fait belle lurette que les valeurs du sport se sont effacées devant les intérêts économiques des propriétaires de club, des sponsors, des fédérations et des médias. Et le malheureux sportif qui prétend s’exonérer de ces contraintes rentre vite dans le rang et accepte sa prison dorée comme un moindre mal.
Ou alors il craque comme ce gamin que j’ai connu naguère lorsque j’étais éducateur sportif : sélectionné comme milieu de terrain en équipe de France minime de football et promis à un avenir professionnel, il a tout plaqué, écoeuré par les pressions de toutes sortes qui s’exerçaient déjà sur lui, malgré son très jeune âge.
Et depuis les choses n’ont fait qu’empirer. Même Platini, soucieux de préserver l’équilibre des jeunes en retardant réglementairement leur entrée dans les centres de formation a dû abandonner toute action de ce type pour finalement entrer lui aussi dans le système, au point d’en être désormais l’une des chevilles ouvrières.
Ainsi va la vie du sport : vers le pourrissement. Tout le monde le sait, mais tout le monde s’en fout, pourvu que les Jeux du cirque aient lieu !