@ l’auteur
Votre texte est narratif, non argumentatif. En effet, vous ne répondez pas aux questions pourquoi ou comment. Il n’y a pas non plus de circuit argumentatif et la problématique est confuse. Bref, vous ne faites qu’énoncer des attaques ad hominem sans jamais les justifier. Vous vous êtes fait plaisir ? Tant mieux, le cours du pathos est en constante augmentation. Mais peut-être essayez-vous également de vous distinguer, ce qui expliquerait le lien vers votre œuvre.
Permettez-moi ensuite de corriger quelques erreurs.
Les mots peuple et bourgeois ont leur entrée dans tous les dictionnaires. On connaît donc parfaitement leurs signifiés.
« savoir que certains élèves issus de l’immigration sont brillants » ne répond pas à « faut aider les Rebeus à aimer la France pour qu’ils aspirent à rejoindre l’élite républicaine » : le thème est le même, le prédicat est différent. Votre proposition n’invalide pas celle de Lapaque.
Vous citez Diam’s - « Nos valeurs vaincront » - en reprenant ses propos à votre compte. Cette chanteuse ne représente absolument pas la population immigrée, juste une partie d’entre elle, en tout cas pas celle qui parviendra au pouvoir. En effet, les immigrés épousent largement les valeurs de la France, et sont Français comme n’importe quel Français « de souche ». Ce phénomène d’acculturation est universel et intemporel. Les Gaulois, les Germains et même les Bretons se sont romanisés. De ces mixités culturelles sont nées, naissent et naîtront de nouvelles cultures, mais bien différentes de celle de Diam’s.
« les plus grandes familles d’entrepreneurs français » n’ont pas émergé au XIXè, mais dans la seconde moitié du Xxè. On se demande si vous avez lu des monographies. Les entreprises du XIXè étaient industrielles. Les grandes familles sont dans le commerce et la finance.
Les milliers de salariés ne doivent pas leur travail aux entrepreneurs. Les uns et les autres partagent une aventure commune où ils mélangent leurs compétences. Ils sont interdépendants, il n’y a pas de dépendance unique. Il est également curieux que vous ne connaissiez pas l’histoire du salariat. Alors je vais faire court. Les Révolutions Industrielles du XIXè ont vu l’émergence du capitalisme. L’économie était encore aux mains des indépendants : agriculteurs, commerçants, artisans. Ceux qui disposaient de capitaux devaient donc attirer des forces de travail, et pour cela, il fallait proposer de bonnes conditions pour l’époque, afin de détourner ces forces du travail indépendant. Les salariés ont lutté pour encore améliorer leurs conditions de travail, aidés en cela par les guerres mondiales qui ont accéléré le mouvement. Aujourd’hui, comme les indépendants sont peu nombreux en raison des difficultés à se maintenir dans ce statut au vu de la concurrence, les salariés perdent petit à petit leurs acquis sociaux.
Vous dites : « ignorant que le succès durable dans les affaires vient toujours couronner des années d’humilité ». Les entrepreneurs humbles qui ne connaissent pas le succès en affaires se comptent par centaines de milliers. Au contraire, des Pinault ou Arnault ne versent pas dans l’humilité.
Vous êtes malhonnête lorsque implicitement vous attribuez au volet économique du communisme (sans le nommer) les millions de mort. C’est le volet politique qu’il faut incriminer. On vous opposera aisément que le libéralisme provoque aussi des millions de morts, parce que si la planète dispose de suffisamment de ressources pour assurer à chacun une vie digne, le marché et sa logique en ont décidé autrement, alors même que nous sommes tous parfaitement informés du malheur des autres. Le Gaullisme économique avait su sortir du manichéisme.
Vous ne définissez pas la philosophie politique classique, alors comment pouvez-vous attaquer les propos de Lapaque ? D’ailleurs, vous ne définissez jamais rien, vous brassez juste du vent. La « rencontre amoureuse » n’est qu’un aspect de l’amour, et la politique peut être un art de l’amour. Il s’agit d’un art parce qu’il est conduit par des artisans, non des scientifiques. L’empirisme est donc prééminent. La politique est amour puisque de nombreuses décisions politiques sont conduites non par la réflexion, mais par l’émotion, comme pratiquement toute réflexion humaine non scientifique. Le meilleur possible n’est-il pas un idéal ?
Il faut effectivement que Sarkozy reste parce qu’il a été élu légalement et qu’il est le représentant légitime de la République Française. Parce qu’on ne peut ainsi changer de président pour un oui ou pour un non. Mais Sarkozy est et demeure une erreur de casting. Ses méthodes ne sont pas bonnes, son programme n’est pas bon. Il faut des réformes, certes, c’est une évidence, mais quelles réformes ? Les dirigeants anglo-saxons se sont évertués à changer les règles du jeu, à imposer les leurs et mettre ainsi les autres pays dans l’embarras, les obligeant à se réformer pour rester dans le jeu. Là se situe le problème, nous avons abdiqué. De Gaulle n’aurait jamais laissé faire cela, mais cet homme était honnête, contrairement à notre classe politique.
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