• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile


En réponse à :


Nycolas 11 juin 2008 04:40

Pour l’auteur :

 

Je lis vos articles avec intérêt en général, et celui-là ne déroge pas à la règle. Vous mettez toujours en avant le sens critique, ou, comme vous préférez dire, le doute méthodique.

Dans ce cas, permettez-moi d’exercer de doute, quant au rôle que joue l’école, à l’égard de ce sens critique, justement. Avez-vous lu le Meilleur des Mondes, d Huxley ?

L’école est peut-être dégradée, je n’en sais rien, j’étais moi-même un grand adepte de l’école buissonnière, il y a une quinzaine d’années, mais je crois surtout que, comme vous le pointez, elle ne répond plus à sa fonction première, dans un monde qui la dépasse. D’où ces tentatives d’essayer de rattraper ce qui est perçu comme un retard, par des techniques qui s’apaprentent plus au marketing qu’autre chose. Quoique cela rappelle aussi les "bons points" d’antan, vous ne trouvez pas ? Donc cette carotte n’est pas tout à fait en rupture avec son passé récent...

Néanmoins, je pense qu’il faudrait aller au-delà de ce constat, et reconsidérer la place que tient l’école dans la société actuelle. Sert-elle encore à aiguiser l’esprit critique des jeunes, ou au contrraire participe-t-elle plus ou moins activement à l’émousser, en les préparant à devenir des "citoyens" "travailleurs productifs" et "acteurs" d’un système, d’une société de consommation, sur lequel ils ont de toute façon de moins en moins de contrôle ?

Je pense pour ma part que si crise de l’école il y a, elle est en effet symptomatique de la crise de valeurs qui touche tout le reste de la société. Et si l’on revenait donc aux fondamentaux de l’école ? Si, au lieu de "former" les jeunes au "monde du travail" (le monde se réduit-il à cela ?) on les aidait simplement à devenir des êtres humains meilleurs et véritablement capables de réfléchir sur le monde qui a été moulé autour d’eux, mieux armés face à la vie en général, plutôt que d’en faire de bons petits soldats serviles à la cause du consumérisme, monstre de Frankeinstein qui parvient usqu’à présent à forcer son propre créateur à s’adapter à lui ? Bref pour moi il ne suffit pas de s’interroger sur une dérive ponctuelle. Ce qui guette l’école, c’est peut-être bien une réflexion globale. Procédera-t-elle comme nos politiciens, à tout accepter sous prétexte de libéralisme, ou parviendra-t-elle à ne pas s’abaisser à ce genre de compromission dont elle est déjà coutumière ?


Ajouter une réaction

Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page

Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.


FAIRE UN DON


Palmarès