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Tristan Valmour 19 juin 2008 14:17

 

Salut mon Bernard, salut mon Marsu (je suis très heureux de te retrouver après de longs mois), salut mon Forest, et toute la communauté agoravoxienne.

 

Clairement, le gouvernement (et la gauche en aurait fait autant, Sarko n’est pas coupable) fera d’une pierre deux coups : contenter le lobby de l’industrie culturelle (oxymore), et surveiller Internet. Il faut effectivement protéger la « démocratie » des démocrates, comme on interdisait salon en période pré-révolutionnaire. Que les gens se rencontrent et s’échangent directement sans filtre ou intermédiaire n’est jamais bon pour le pouvoir en place. La théorie des systèmes fait le reste.

 

Les NTIC bouleversent donc l’économie, ce que  l’industrie culturelle n’a pas encore admis. Surtout, elle n’admet pas que les NTIC permettent de rendre la liberté à nombre d’artistes. Ce n’est certes pas encore flagrant aujourd’hui, cela le sera davantage demain, sauf si les majors protègent leur pré-carré, ce qu’ils ne manquent pas de faire.

 

Chaque artiste a le droit de vivre de son œuvre, même si cela s’apparente dans certains cas à une rente (Born to be alive !). Après tout, quand on possède une maison, on peut la louer et vivre de cette location. Seulement, la marge des majors et les conditions contractuelles qu’elles imposent aux artistes n’ont rien de bien synallagmatique, mais plutôt léonines. Et au bout de la chaîne, le consommateur paie trop cher. Surtout quand il a acheté les Beatles en vinyle, qu’il faut les racheter en cd puis en MP3. Bref, on paye trois fois la même chose : du jamais vu.

 

L’un des arguments de l’industrie culturelle – les artistes créent parce que leurs œuvres sont protégées – ne tient pas. L’industrie pharmaceutique est incitée à créer justement parce que les médicaments sont protégés sur une durée assez courte : 10 ans ! Décidément, l’argumentation permet de défendre n’importe quel point de vue, mais ça, on le savait.

 

Au final, il y a surtout de la mauvaise foi de la part de l’industrie culturelle, et des objectifs inavoués des gouvernements, qu’ils soient de droite ou de gauche. Sarkozy, encore une fois, n’est pas en cause. Il ne fait que parler tout haut et sans complexe quand les autres agissent en catimini et pensent tout bas. La France, comme tous les pays, n’ont plus la maîtrise de leurs politiques, elle a signé trop de conventions qui la lient. L’autisme a donc de l’avenir, et les victimes sont les citoyens et les consommateurs.

 

Bien à vous tous, mes amis d’Avox.

 

 

 

 

 

 

 

 


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